Burundi : les pro-gouvernementaux manifestent leur soutien à l'élan de paix et de sécurité

Les Burundais pro-gouvernementaux ont répondu massivement à Bujumbura, la capitale burundaise, samedi à l'appel lancé vendredi par le gouvernement pour soutenir ce qu'il a appelé "l'élan de paix et de sécurité".

Selon un communiqué émanant du ministre de l'Intérieur et de la Formation Patriotique, Pascal Barandagiye, ces manifestations ont été organisées pour répondre à certains soucis des Burundais.

Il s'agit, a-t-il déclaré, de "féliciter et remercier les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine pour la sage décision prise d'arrêter le déploiement des troupes au Burundi".

Il s'agit aussi de "dénoncer les actes d'agression et les propos outrageants de la part du gouvernement rwandais et du Président Paul Kagame, ainsi que les recrutements, entraînements et l'armement des réfugiés burundais pour en faire des rebelles dans le but d'assassiner des leaders politiques burundais et de déstabiliser les institutions burundaises élues par le peuple".

Il s'agit enfin de "dénoncer tous ceux qui, Burundais ou étrangers, veulent qu'un gouvernement élu négocie avec des putschistes".

Sur l'avenue de la République Démocratique du Congo, ces milliers de manifestants ont fait un arrêt devant l'ambassade du Rwanda où ils ont scandé des slogans dénonçant les autorités rwandaises, accusées par Bujumbura d recruter, entraîner et armer des réfugiés burundais sur le territoire rwandais.

Le gouvernement burundais a fait savoir que de telles manifestations seront orgnaisées autant que de besoin jusqu'à ce que le message du peuple burundais soit entendu.

Les relations entre le Burundi et le Rwanda, pays voisins, jadis appelés pays jumeaux car partageant pratiquement tout sur les plans historique, culturel, socio-économique et géographique, se sont détériorées depuis que le début de la crise politique burundaiseen avril 2015, après l'annonce par le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, de la troisième candidature du président burundais Pierre Nkurunziza à la présidentielle.

La crise a fait fuir de nombreuses personnes, dont des opposants à la troisième candidature du président Nkurunziza, vers des pays voisins, notamment le Rwanda.