Dernière mise à jour à 08h39 le 22/02
La plateforme des sept partis politiques exclus de la Majorité présidentielle de la RDC, surnommée "G7", ont appelé dimanche à des négociations directes entre acteurs politiques en vue d'organiser les élections crédibles dans le délai constitutionnel.
Dans un communique de presse, le G7 demande également à la communauté internationale de "tout mettre en œuvre" afin que le président Joseph Kabila respecte la Constitution et libère le processus électoral.
Christophe Lutundula Apala, un des membres du G7, a lancé cet appel dimanche au cours d'une émission à la radio Okapi, la radiuo des Nations Unies qui émet depuis Kinshasa.
"S'il faudra qu'on se retrouve pour débloquer le processus électoral de manière qu'on ait des élections dans le délai constitutionnel, nous pouvons examiner cette possibilité-là. Des négociations politiques, il n'est pas question pour nous de souscrire au dialogue institution que le président convoque pour justement restaurer l'ancien régime", a expliqué M. Lutundula.
Selon M. Lutindula, ce forum est différent du dialogue prôné par le chef de l'Etat congolis Joseph Kabila.
Pour lui, le dialogue annoncé par le président est "une institution de légitimation" des objectifs et stratégies politiques de ceux qui sont au pouvoir.
Il soupçonne la Majorité présidentielle de vouloir modifier la Constitution en vue de prolonger le mandat du président Joseph Kabila au-delà de son terme constitutionnel.
Cette famille politique, a indiqué M. Lutindula, déploie depuis plus d'une année les stratégies de blocage du processus électoral pour ne pas organiser les élections dans le délai constitutionnel.
Les partis du G7 ont quitté la majorité présidentielle en septembre 2015 pour protester contre la volonté du glissement du mandant de Joseph Kabila.
Ils avaient écrit une lettre au président Joseph Kabila pour lui demander de respecter la Constitution et de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle et de favoriser l'alternance politique.