Dernière mise à jour à 11h05 le 20/02
(Photo d'archives) |
Les exactions de l'Etat islamique ne semblent plus connaitre de limites dans l'horreur : le groupe djihadiste aurait décapité un adolescent coupable d'avoir écouté de la musique pop et abattu deux autres parce qu'ils avaient manqué la prière du vendredi dans le fief irakien du groupe, Mossoul. Les incidents, rapportés par les médias kurdes, arrivent au moment où le groupe subi des revers militaires répétés dans tout l'Irak.
Selon ARA News, la victime, un jeune garçon de 15 ans nommé Ayham Hussein a été capturé lors d'une patrouille par des combattants du groupe islamiste, alors qu'il écoutait de la musique dans l'épicerie de son père. Un porte-parole du centre de presse kurde de Ninive, dont les propos ont été cités par ARA News, a précisé que l'infortuné adolescent était en train d'écouter de la « musique occidentale ». « Il a été renvoyé au tribunal de la charia, qui a rendu une décision d'exécution ».
Le garçon aurait été décapité en public, avant que son corps soit remis à sa famille dans la soirée. Selon les médias kurdes, l'incident a suscité des manifestations d'indignation, chose rare dans les villes tenues par l'Etat islamique, même si cette affirmation est difficile à confirmer. D'après un responsable kurde, c'est le premier cas de ce genre répertorié à Mossoul, et il n'y avait eu jusqu'à présent « aucune décision formelle du tribunal de la charia d'interdire l'écoute de musique occidentale ».
Séparément, ARA News a également signalé que deux jeunes hommes avaient été arrêtés vendredi dernier pour ne pas avoir assisté à la prière à la mosquée principale à Mossoul. Selon un militant local nommé Abdulah al-Malla, ils ont été abattus à l'extérieur de la mosquée dimanche, ajoutant que « l'exécution a eu lieu après qu'un membre du tribunal de la charia ait lu une déclaration promettant que toute personne qui manquerait les prières à la mosquée pourrait faire face à la même peine ». À la fin de janvier, un adolescent de 14 ans avait déjà été décapité pour des accusations similaires, ses parents ayant été même contraints d'assister à l'exécution.