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Afrique de l'Ouest : des mesures pour améliorer la gestion de la transhumance transfrontalière

Xinhua | 09.11.2015 08h32

Les ministres de l'Agriculture et d'Elevage des pays côtiers et sahéliens et les responsables des institutions d'intégrations de l'Afrique ont décidé vendredi à Cotonou, des mesures visant à améliorer la gestion de la transhumance transfrontalière dans l'espace communautaire.

Il s'agit des ministres du Bénin, du Togo, du Burkina Faso, du Niger, du Ghana, du Nigéria, de la Côte d'Ivoire et du Mali.

Selon la décision finale prise à l'issue de la concertation de haut niveau sur la transhumance transfrontalière apaisée entre le Sahel et les pays Côtiers, ces décideurs politiques ont demandé à la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de prendre des mesures institutionnelles et financières appropriées pour encourager et faciliter la coopération bilatérale entre les pays et les groupes d'acteurs en vue de promouvoir une transhumance apaisée.

Ils ont également souhaité que leur gouvernement respectif appuie, non seulement les concertations rapprochées entre les comités nationaux de transhumance et entre les forces de sécurité de part et d'autre des frontières dans les zones de transit et d'accueil, mais aussi de multiplier les campagnes de communication visant à promouvoir une image plus positive de la transhumance transfrontalière.

Ils ont enfin voulu que les organisations d'éleveurs mènent des campagnes de sensibilisation auprès des communautés pastorales sur les textes régissant la mobilité pastorale dans les pays de départ et d'accueil, mais aussi sur le respect des dispositions prises par les pays d'acceuil en lien avec l'insertion des transhumants transfrontaliers.

Interrogé par Xinhua, Alain Sy Traoré, directeur de l'Agriculture et du développement rural à la commission de la CEDEAO, a estimé que l'importance de l'élevage pastoral est d'autant plus grande que cette activité constitue un puissant facteur d'intégration régionale, grâce aux échanges multiformes qu'elle permet de développer entre les territoires et les acteurs.

"Secteur d'importance stratégique, l'élevage pastoral représente au plan macro-économique, 5% du PIB régional. Cette contribution atteint voire dépasse 25% dans certains pays sahéliens comme le Burkina Faso, le Niger et le Mali", a-t-il souligné, précisant que, cette forme d'élevage engendre des retombées significatives et les statistiques récentes font état d'un cheptel évalué à 60,5 millions de têtes de bovins et près de 160 millions de petits ruminants.

Cependant, il a déploré, le fait qu'en raison d'une combinaison de plusieurs facteurs dont le manque croissant de ressources pastorales et les aléas climatiques, "les flux de la transhumance transfrontalière vont se poursuivre et se densifier, avec le risque probable d'engendrer une multiplication des conflits autour de l'accès aux ressources naturelles dans les zones d'accueil des transhumants transfrontaliers".

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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