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Congo: le référendum constitutionnel se tient sous une haute surveillance policière

Xinhua | 26.10.2015 16h10

Les Congolais sont convoqués aux urnes dimanche pour le référendum sur le projet d'une nouvelle Constitution.

Après une campagne qui a été entachée d'incidents suite à des appels à manifestation lancés par les opposants au changement de la constitution, les votes se déroulent sous une haute surveillance policière dans les quartiers de la partie sud de Brazzaville, particulièrement touchés par les manifestations du début de la semaine.

Mais, suite à la psychose créée par les incidents dans les deux principales villes, Brazzaville et Pointe-Noire, la participation est le plus grand enjeu de ce scrutin.

Selon le constat fait par Xinhua en matinée, il y avait une mobilisation timide des électeurs dans la matinée, notamment dans la partie sud de Brazzaville.

Au centre de vote du lycée de Mafouta dans l'arrondissement de Madibou, moins de 10 personnes avaient voté alors qu'il était 10 heures du matin. Dans un autre centre, CEG Mantsimou, dans le même arrondissement, les bureaux de vote se sont ouverts dès 7h30, mais 50 personnes avaient déjà voté sur plus de 4000 inscrits à 10 heures.

"Nous espérons que le calme dans lequel se déroulent les votes va rassurer les électeurs qui ne manqueront pas de venir voter en après-midi. C'est d'ailleurs la tendance, les gens votent souvent dans l'après-midi", assure le responsable du bureau de vote.

A l'arrondissement 2, Bacongo, où nous sommes passés, une affluence toute particulière a été constatée au centre de vote de l'Eglise Notre Dame du Rosaire. Plus d'une dizaine d'électeurs consultaient les listes électorales, alors que d'autres entraient dans la salle pour voter.

Non loin de là, au centre Mafoua Virgile, une importante présence humaine a été constatée, et c'est là qu'à 11h00, le président de la République du Congo, Denis Sassou N'Guesso et son épouse ont voté.

A Talangaï, le sixième arrondissement de Brazzaville (nord), l'on note moins la présence policière et l'engouement vers les centres de vote étaient plus remarquable.

Cependant, il faut noter que cette élection ne tranche pas avec les scrutins organisés au Congo ces dernières années : les problèmes organisationnels sont souvent évoqués. C'est le cas dans un bureau de vote du neuvième arrondissement, Djiri, logé dans l'enceinte d'une école privée. Les premiers votants déploraient à 9 heures le manque d'encre indélébile, alors d'autres revendiquaient leurs cartes d'électeurs qu'ils n'ont pas reçues.

"Ce n'est pas la carte d'électeur qui donne le droit de voter. Si vous avez votre nom sur la liste électorale, vous n'avez qu'à présenter votre pièce d'identité pour voter", rassurait le président de la Commission nationale d'organisation des élections (Conel), Henri Bouka, qui a effectué une ronde des bureaux de vote à Brazzaville.

Face à l'incertitude qui planait, le président de la Conel avait assuré la veille que toutes les dispositions ont été prises pour que les élections se déroulent sur l'ensemble du territoire congolais.

Mais, des sources non officielles faisaient état de ce qu'il était peu probable que ce vote référendaire se déroule dans quelques villes secondaires du Congo, comme Madingou et Sibiti, deux chef-lieu de département dans la partie sud du pays, où les opposants au référendum avaient manifesté et posé des actes inciviques les 20 et 21 octobre.

Le projet de la nouvelle Constitution instaure un régime semi-présidentiel dans le pays. Le président sera élu pour un mandat de cinq ans renouvelable deux fois.

La nouvelle Constitution donnera la possibilité au président Denis Sassou N'Guesso de briguer un nouveau mandat à l'élection présidentielle de 2016.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Yin GAO)
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