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Des scientifiques américains, chinois et australiens utilisent l'ordinateur le plus rapide au monde pour simuler le traitement de données au télescope

le Quotidien du Peuple en ligne | 24.10.2019 14h41

Des scientifiques chinois, australiens et américains ont utilisé Summit, le supercalculateur le plus rapide du monde pour traiter des observations simulées de l'univers en amont de la construction du radiotélescope qui sera bâti dans l'ouest de l'Australie et en Afrique du Sud.

selon un communiqué du Centre international de recherche en radioastronomie (ICRAR) de Perth diffusé le 22 octobre, des chercheurs de l'ICRAR, du laboratoire national Oak Ridge aux États-Unis et de l'Observatoire astronomique de Shanghai en Chine ont traité 400 gigaoctets de données par seconde pour tester les canaux de données du télescope Square Kilometer Array (SKA).

Des scientifiques vérifient l'état du supercalculateur Tianhe-3 au Centre national des supercalculateurs de Tianjin. (Photo d’archives / Xinhua)

« Terminer ce test avec succès nous indique que nous serons en mesure de gérer le déluge de données du SKA lors de sa mise en ligne au cours de la prochaine décennie », a déclaré Andreas Wicenec, directeur de l'astronomie intensive en données à l'ICRAR. Selon M. Wicenec, c'est la première fois que des données de radioastronomie sont traitées à cette échelle.

Le SKA est l'un des projets scientifiques les plus importants au monde. La partie basse fréquence du télescope devrait comporter plus de 130 000 antennes dans la phase initiale du projet, générant environ 550 gigaoctets de données par seconde.

« Le fait que nous ayons besoin du plus grand supercalculateur au monde pour mener à bien ce test montre que les besoins du SKA existent à la limite extrême de ce que les supercalculateurs actuels sont en mesure de fournir », a ajouté M. Wicenec.

Summit, situé dans le laboratoire national Oak Ridge de l'US Department of Energy, est le supercalculateur scientifique le plus puissant au monde, avec une performance maximale de 200 000 milliards de calculs par seconde.

Le test a utilisé une simulation cosmologique de l'univers primitif à une époque appelée époque de réionisation, au cours de laquelle les premières étoiles et galaxies se sont formées et sont devenues visibles. Pour ce faire, les scientifiques ont utilisé le système d'E/S adaptable développé par le laboratoire national d'Oak Ridge pour résoudre un goulet d'étranglement causé par le fait d'essayer de traiter autant de données simultanément, a précisé le laboratoire d'Oak Ridge.

An Tao, de l'Observatoire astronomique de Shanghai, a déclaré que les données avaient d'abord été réduites à une taille 36 fois inférieure avant d'être utilisées pour produire un cube d'image pouvant être analysé par les astronomes. « Enfin, le cube d'image a été envoyé à Perth, simulant l'intégralité du flux de données du télescope aux utilisateurs finaux », a-t-il précisé.

La construction du SKA devrait débuter en 2021. Le projet SKA est soutenu par 13 membres nationaux, à savoir l'Australie, le Canada, la Chine, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Italie, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, l'Espagne, la Suède et la Grande-Bretagne.

(Rédacteurs :实习生2, Yishuang Liu)
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