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La faune s'épanouit au Tibet malgré l'essor touristique et le développement moderne

Xinhua | 15.03.2017 08h34

La faune s'épanouit dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), alors que les autorités trouvent un équilibre entre écologie et développement, selon un rapport et des responsables du gouvernement.

Les antilopes tibétaines, les yacks sauvages, les ânes sauvages tibétains, les grues à cou noir et d'autres espèces menacées ont connu "une croissance notable" de leur population, indique un rapport de Yonten, directeur du département forestier du gouvernement régional, rendu public vendredi.

Ce rapport a été distribué aux participants à une discussion de groupe organisée par la délégation du Tibet à l'occasion de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale.

Il y a plus de 200.000 antilopes tibétaines, soit environ quatre fois plus qu'en 1995, ainsi que 90.000 ânes sauvages et 10.000 yacks sauvages. Le nombre de grues à cou noir, une espèce presque éteinte, a également augmenté à environ 7.000, précise le rapport.

Le Tibet compte 795 espèces de vertébrés sauvages et possède l'une des plus grandes populations d'animaux de grande ou moyenne taille parmi les régions de niveau provincial du pays.

La population d'animaux sauvages a augmenté malgré un essor touristique au Tibet, effaçant les préoccupations de voir la croissance rapide menacer l'environnement fragile du Tibet.

En 2016, le tourisme a connu une croissance stable, et les arrivées annuelles de touristes ont progressé de 15% pour atteindre plus de 23 millions.

Yonten a attribué cette réussite aux efforts incessants du Tibet pour préserver les forêts, contrôler la désertification et protéger les zones humides ces dernières années.

Le Tibet compte 61 réserves naturelles, et 10 d'entre elles sont classées comme réserves de niveau national. Cette région abrite également le Parc national des antilopes tibétaines et des yacks, le premier site de conservation des animaux de grande taille du pays.

Lors de la discussion de groupe, les responsables tibétains ont indiqué que le développement économique s'était avéré "sain et rapide" en 2016. Le PIB régional a augmenté de 10% pour atteindre 115 milliards de yuans (17 milliards de dollars), maintenant une croissance à deux chiffres pour la 24e année consécutive. Le taux de chômage urbain était inférieur à 2,6%.

Les secteurs du tourisme et de la culture ont enregistré une forte croissance, alors que plus d'autoroutes sont devenues opérationnelles et que les chemins de fer seront étendus.

"Lorsqu'il y a un conflit entre le développement et l'environnement, nous accordons la priorité à la protection environnementale", a déclaré Losang Jamcan, président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la région autonome du Tibet.

Le Tibet a établi des "lignes rouges" écologiques pour se prémunir contre le surdéveloppement, a-t-il fait savoir.

Les efforts ont porté leurs fruits.

"Lhassa, par exemple, dispose de la meilleure qualité de l'air parmi les 74 grandes villes chinoises", a-t-il ajouté.

Les autorités tibétaines sont conscientes qu'il est impératif d'assurer le respect des lignes rouges écologiques et de refuser de sacrifier l'environnement sur l'autel du développement à court terme, même si cela est susceptible de ralentir la croissance du PIB, a indiqué Yonten.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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