Dernière mise à jour à 08h46 le 23/06
La pollution de l'air en France cause la mort de 48 000 personnes par an, soit 9% de la mortalité nationale, indique un rapport rendu public mardi par Santé publique France, agence nationale de santé publique.
A travers cette étude, Santé publique France apporte une nouvelle estimation nationale du poids de la pollution par les particules fines PM2.5 en lien avec les activités humaines, comme transports, industrie, agriculture, etc. Les travaux ont confirmé que le poids de la pollution atmosphérique en France correspond à une perte d'espérance de vie pour une personne âgée de 30 ans pouvant dépasser 2 ans dans les villes les plus exposées et que les villes moyennes et petites, et les milieux ruraux sont également concernés.
Dans les zones urbaines de plus de 100 mille habitants, les résultats montrent, en moyenne, une perte de 15 mois d'espérance de vie à 30 ans du fait des PM2.5, alors que dans les zones entre 2000 et 100 mille habitants, la perte d'espérance de vie est de 10 mois en moyenne. Ce sont en moyenne 9 mois d'espérance de vie qui sont estimés perdus dans les zones rurales.
Les travaux de Santé publique France mettent en exergue que une amélioration de la qualité de l'air pourraient apporter des bénéfices sanitaires potentiels importants, estimant que 34 000 décès pourraient être évités chaque année "si l'ensemble des communes réussissait à atteindre les niveaux de PM2.5 observés dans les 5% des communes les moins polluées de la même classe d'urbanisation".
Par ces travaux, Santé publique France a confirmé que la pollution atmosphérique a des conséquences "importantes" en termes de santé publique en France, tout en montrant que la mise en place d'actions visant à réduire durablement la pollution atmosphérique permettrait d'améliorer "de façon considérable la santé et la qualité de vie de la population".