Dernière mise à jour à 16h27 le 24/06
Un professeur britannique donne un cours d’anglais à de jeunes enfants à travers la peinture. Les Chinois éprouvent une grande difficulté a apprendre l'anglais et à l'utiliser la langue de Shakespeare dans leur vie quotidienne. |
Il y a vingt ans, il était très facile pour les anglophones se trouvant en Chine de trouver un emploi d'enseignant, à l’époque le contrôle régulier sur les qualifications était pratiquement inexistant et la plupart des candidats devaient seulement avoir l’anglais comme langue maternelle et avoir un caractère attachant .
Aujourd’hui la Chine est devenue plus exigeante et recrute désormais des professeurs d'anglais plus qualifiés et plus compétents. Cette année à la fin du mois de juin, le plus haut régulateur du pays va s’attacher à mettre en oeuvre une politique d’application plus stricte.
La nouvelle mesure répondra à la demande croissante de talents étrangers de haut rang, a déclaré Qiu Xusheng, un responsable du Bureau national d’administration des experts étrangers.
Une ligne directrice, publiée en décembre dernier, a imposé plusieurs exigences pour les candidats de pays non anglophones qui veulent exercer ce métier. Selon le document, pour obtenir un visa de travail, les postulants doivent être au moins titulaires d’un baccalauréat et avoir deux ans d'expérience dans l’enseignement. Cette dernière exigence pourra être levée si les demandeurs disposent d'un certificat officiel pour enseigner l’anglais en tant que langue étrangère, ou sont titulaires d'un certificat d'enseignement dans leur pays d'origine.
Les chiffres officiels montrent que la Chine offre actuellement au moins 100 000 postes de professeurs étrangers et ce nombre devrait encore augmenter. Cela résulte d’un mélange de l’afflux d’expatriés sur le marché, où le niveau de compétence varie grandement entre les institutions et les différentes provinces du pays.
En 2015, le China Business View à Xi'an, la capitale de la province du Shaanxi (nord-ouest de la Chine), a enquêté auprès des huit professeurs d'anglais de la ville, dont trois ont travaillé pour les écoles de langue, et les cinq autres ont été introduits par des amis ou via Internet, mais sans avoir aucune qualification, selon le rapport.
Certains enseignants provenant de Russie ou d’Afrique parlent avec un accent fort, alors que certains qui ont travaillé dans le milieu médical ou dans d’autres domaines dans leur pays d'origine, n’ont aucune qualification pour l’enseignement.
Pour Zhang Fucheng, vice-président de l'Université Yanshan et conseiller politique : de nombreuses écoles et établissements embauchent des étudiants ou des touristes étrangers, sans avoir obtenu l’approbation de l’autorité compétente, notamment en raison d’une procédure compliquée. Et de plus, il n’y a aucune sanction de prise, si l’illégalité est découverte.
Aujourd’hui de nombreux enseignants non qualifiés se retrouvent en classe, il s’agit avant tout de répondre à la forte demande des parents qui souhaitent que leurs progénitures apprennent l’anglais le plus tôt possible et sont prêts pour cela à débourser des frais de scolarité élevés.