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COP21 : signature d’un accord « historique » sur le climat à Paris

le Quotidien du Peuple en ligne | 14.12.2015 08h28

Près de 200 délégués de nations du monde entier ont approuvé samedi un cadre destiné à contenir les émissions de carbone, dans un geste salué comme un accord révolutionnaire qui exige que les économies du monde prennent des mesures concrètes pour réglementer les gaz liés au réchauffement climatique. Après deux semaines de négociations marathon menées dans l'ombre des attentats terroristes de Paris qui ont choqué le monde, les représentants nationaux ont apposé leur sceau sur un plan qui engage les signataires à lutter contre l'effet de serre qui modifie le climat.

Dans une déclaration faite depuis la Maison Blanche, le président Barack Obama a salué l'accord comme un cadre qui « offre la meilleure chance de sauver la seule planète que nous avons ». Le changement climatique est une question majeure fréquemment mentionnée comme étant au cœur de l'héritage d'Obama. « Cet accord envoie un signal fort que le monde est pleinement engagée vers un avenir faible en carbone », a-t-il dit. « Nous avons montré que le monde a à la fois la volonté et la capacité de relever ce défi ».

Plus tôt samedi, le Ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius avait qualifié l'accord de mesure « historique » pour transformer une économie mondiale dépendant des carburants fossiles en quelques décennies, et renverser la marée du réchauffement climatique. Les négociateurs présents semblent avoir résolu les points de friction finaux, avec des fonctionnalités clés, comme un objectif plus ambitieux de limitation de la hausse des températures dans le monde à moins de 2 degrés Celsius, un plancher de 100 milliards de Dollars US par an pour le financement des pays en développement au-delà de 2020; et un cycle de cinq ans pour revoir les engagements nationaux visant à prendre des mesures contre les émissions de gaz à effet de serre.

L'accord est interprété comme un coup de maître de la diplomatie internationale, à un moment où les puissances occidentales ont rencontré des difficultés à forger un accord sur les principaux problèmes auxquels sont confrontés l'économie mondiale –notamment le terrorisme et le flux massif de migrants en quête d'asile en Occident. En 2009, une tentative de parvenir à un accord global similaire à Copenhague s'était soldée par un échec. « Notre responsabilité est immense face à l'histoire », avait dit Laurent Fabius à des milliers de responsables plus tôt samedi, dont le Président François Hollande et le Secrétaire d'Etat américain John Kerry, dans le hall principal du lieu de la conférence du Bourget, en périphérie de Paris.

Pour la première fois en plus de deux décennies, pays riches et pauvres ont affiché une vision commune pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et rédigé une feuille de route visant à éroder deux siècles de domination des combustibles fossiles. Mais pour certains, l'accord est loin d'être parfait : la Chambre de commerce des États-Unis a ainsi déclaré dans un communiqué que la conférence de Paris « a livré beaucoup de promesses et beaucoup de questions encore non résolues », ajoutant la « mise en œuvre est toujours confrontée aux mêmes obstacles contre lesquels nous avons mis en garde depuis des années. Aucun des engagements pris ... n'est contraignant, et beaucoup ne sont même pas complets ».

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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