L'agence de l'ONU pour les enfants a déclaré vendredi qu'au moins 29 personnes sont mortes dans la dernière épidémie de choléra qui a touché le Sud-Soudan. Selon l'UNICEF, le choléra avait atteint 484 personnes à la fin de juin et le nombre de cas continue à augmenter dans la capitale, Juba.
D'après l'UNICEF, les enfants de moins de 5 ans représentent 13% des cas ; il a ajouté qu'un financement est nécessaire, l'agence ayant utilisé ses ressources internes flexibles pour répondre aux besoins essentiels. En plus de Juba, des cas de choléra ont également été signalés à Bor, dans l'Etat de Jonglei, ainsi qu'à Torit dans l'Etat de l'Equatoria de l'Est.
Selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé, l'an dernier, une épidémie de choléra au Sud-Soudan avait infecté plus de 6 000 personnes et tué 167 d'entre elles. Le choléra est une infection hautement contagieuse à développement rapide qui provoque des diarrhées, conduisant à une déshydratation sévère et éventuellement à la mort.
L'épidémie de choléra au Soudan du Sud met cruellement en évidence les besoins humanitaires d'un pays pauvre confronté à un conflit violent qui a déplacé plus de 2 millions de personnes alors que les troupes gouvernementales tentent de mater une rébellion. Dans un contexte de guerre civile, de nombreux civils -surtout les enfants- sont à risque. Plus de 63 000 enfants ont ainsi été admis jusqu'à présent par l'UNICEF pour traitement de « malnutrition aiguë sévère » en 2015.