Au moins 22 extrémistes ont été tués et 30 autres grièvement blessés lundi dans des raids menés par les forces de sécurité contre leurs caches dans la province égyptienne du Nord-Sinaï, ont indiqué à Xinhua des sources en charge de la sécurité.
Selon les sources, les forces armées ont affronté les combattants de l'aube jusque dans l'après-midi, utilisant des hélicoptères Apache et des tanks afin de cibler leurs lieux de rassemblement dans trois villages, là où ils planifiaient des opérations terroristes contre les nouveaux checkpoints militaires à Cheikh Zouweid.
"Les trois cellules de combattants prévoyaient une attaque terroriste avec des kamikazes, des voitures piégées et des ceintures et des dispositifs explosifs, mais les forces armées ont réussi à déjouer leurs tentatives par une contre-attaque préventive", ont précisé les sources, notant que les combattants appartenaient au groupe militant Ansar Beït al-Maqdess (ABM), inspiré par Al-Qaïda et basé au Sinaï.
Plus tôt lundi, trois policiers et trois civils ont été blessés par deux engins explosifs qui visaient deux bâtiments habités principalement par des policiers dans la ville d'Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï.
Les activités terroristes ne cessent d'augmenter en Egypte depuis la destitution par l'armée, en juillet 2013, de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi et la répression mise en œuvre au nom de la sécurité contre ses partisans au prix d'au moins un millier de morts et de plusieurs milliers d'arrestations.
D'autre part, des centaines de membres de la police et de l'armée ont été tués lors d'attaques anti-gouvernementales menées par des extrémistes et des activistes s'autoproclamant islamistes.
Le groupe ABM, qui a changé son nom en "Etat du Sinaï" et a prêté allégeance au groupe terroriste Etat islamique (EI), a revendiqué la plupart des attaques anti-gouvernementales.
Dans son rapport annuel publié fin mai, le Conseil national égyptien pour les droits de l'homme a indiqué que les violences depuis la destitution de Morsi avaient causé la mort de 2 600 personnes, dont 700 policiers et militaires, 550 civils et 1 250 membres et partisans des Frères musulmans.