Le Premier ministre gabonais Daniel Ona Ondo a procédé mardi à Libreville, au lancement officiel du plan stratégique de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, avec l'appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Le document vise à renforcer les capacités opérationnelles de la Commission nationale de lutte contre l'enrichissement illicite (CNLCEI) et de l'Agence nationale d'investigation financière (ANIF). Il devra contribuer à améliorer la bonne gouvernance dans le pays gangrené par la corruption.
Selon un rapport de la Banque mondiale (BM), 400 à 500 milliards de FCFA disparaissent des finances publiques chaque année. En lançant la mise en œuvre du document de stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent validé en 2013, M. Ona Ondo a souligné que la vision de la stratégie privilégie la valeur d'intégrité. "L'intégrité guide la comportement de l'ensemble des citoyens et gouverne la gestion des affaires publiques dans un Etat modernisé."
La mise en œuvre de la stratégie se matérialisera par les actions de préventions, de sensibilisation et de communication au sein des 10 secteurs prioritaires retenus. Il s'agit notamment des domaines d'activités tels que le budget d'investissement et les marchés publics, le secteur privé et le climat des affaires, la décentralisation, l'éducation et les finances (douanes, impôts et trésor). La forêt, l'environnement, les mines et les industries extractives, la santé publique, les transports et la justice font également partie des secteurs prioritaires retenus.
Les actions seront initiées par un dispositif de mise en œuvre de la stratégie et de suivi-évaluation composé de trois structures travaillant de concert, à savoir le Comité de pilotage (COPIL), organe politique, le Comité de coordination (COMCOR), organe opérationnel, et la Coalition Nationale qui inclut des membres de la société civile.
Selon le PNUD, le projet fera 4 ans, et une évaluation sera effectuée chaque année. L'impact de cette stratégie de lutte contre la corruption sera perceptible dans 5 ans.