Le nouveau président du Congrès pour la démocratie et progrès (CDP, ex-parti au pouvoir), Eddie Konboïgo a réaffirmé mardi la volonté de son parti à travailler à restaurer la cohésion sociale, ébranlée en fin octobre dernier par une crise socio-politique.
Le CDP "va oeuvrer à ce qu'il y ait une cohésion sociale, une entente, un langage politique apaisé, une jeunesse intelligente qui respecte la jeunesse des partis adverses pour assurer une campagne apaisée et une campagne inclusive avec des résultats où les perdants iront saluer le gagnant le jour des élections", a déclaré M. Konboïgo, au sortir d'une audience avec le Mogho Naaba, chef suprême de Moossé, l'ethnie majoritaire du Burkina Faso.
Le 10 mai, au terme d'un congrès du parti du président déchu Blaise Compaoré, les quelque 3.900 délégués ont convenu de désigner M. Komboïgo à la tête du parti, en remplacement de Assimi Kouanda.
Les autorités de la transition du Burkina Faso vont organiser des élections présidentielle et législatives le 11 octobre 2015, pour rétablir l'ordre constitutionnel.
Début avril, le Conseil national de transition (CNT), le Parlement intérimaire du Burkina Faso, a adopté un nouveau code électoral, rendant "inéligibles" les partisans de Blaise Compaoré.
Le nouveau bureau exécutif du CDP a demandé au chef des mossis d'intercéder auprès des autorités de la transition et des autres acteurs politiques de la société civile pour que le nouveau code électoral soit retiré afin de permettre à tout Burkinabè de pouvoir se porter candidat aux élections futures.