L'armée camerounaise soutenue par des troupes tchadiennes envoyées en soutien par les autorités de N'Djamena pour enrayer cette menace terroriste tente de venir à bout d'une attaque massive de la secte islamiste nigériane Boko Haram mercredi matin à Fotokol, localité de la région de l'Extrême- Nord à la frontière avec le Nigeria, rapportent des sources militaires.
"Plusieurs unités de Boko Haram lourdement armées ont pénétré tôt ce matin Fotokol pour attaquer nos positions. Nous sommes en train d'y faire face", a fait part une de ces sources jointe au téléphone par Xinhua sans pouvoir donner un premier bilan des violents combats à l'arme lourde qui opposent les deux camps.
Cette attaque de Boko Haram, non déclarée par des sources officielles camerounaises, survient trois jours après une tentative d'incursion repoussée au terme de longues d' affrontements dimanche soir dans la même localité, poursuivis au cours des deux derniers jours par des échanges de tirs irréguliers dont aucun bilan n'est communiqué.
Au cours de la même journée, cette organisation terroriste a été chassée par l'armée tchadienne de la ville de Gambaru dans le Nord-est du Nigeria proche de la frontière camerounaise qu'elle occupait depuis plusieurs mois.
Selon des sources militaires, ses combattants sont équipés en un arsenal sophistiqué très impressionnant qui intrigue sur ses origines. Ils comportent aussi dans leurs rangs, apprend-on encore, des mercenaires libyens, soudanais, maliens (du Mouvement national de libération de l'Azawad dans le Nord du Mali) et d'une autre nationalité non-africaine.