Le bilan de l'attaque menée par la secte islamiste nigériane Boko Haram jeudi soir à Amchidé et Limani, deux localités du Nord-Cameroun, s'est alourdi, après de nouvelles frappes d'artillerie menées par l'armée camerounaise, a-t-on appris de source sécuritaire qui n'a pourtant avancé aucun chiffre.
"L'armée vient tout juste de détruire tous les véhicules qui ont été arrachés hier. C'est un résultat obtenu grâce à des tirs d' artillerie dirigés contre les positions de Boko Haram de l'autre coté de la frontière, lors d'un rassemblement de ses combattants repérés par nos éléments", a rapporté cette source sécuritaire jointe au téléphone dans la région.
"Pour le moment, on ne peut pas encore connaître le nouveau bilan. Ce qui est sûr est qu'il est plus lourd, car, leur nombre varie généralement entre 700 et 800 hommes pendant leurs rassemblements", a fait savoir la même source.
Dans une tentative de prise de contrôle des localités d'Amchidé et de Limani dans la nuit de mercredi à jeudi visant à s'étendre à d'autres de la région de l'Extrême-Nord frontalière du Nigeria, au moins 116 militants de Boko Haram parmi quelque 3.000 assaillants ont été tués par l'armée camerounaise qui a déploré de son côté 3 morts et 6 blessés graves, de même que quatre véhicules d'opérations emportés.
Ces victimes camerounaises sont des soldats issus des rangs du Bataillon d'intervention rapide (BIR), une unité d'élite de l' armée faisant partie avec d'autres d'un dispositif opérationnel spécial déployé depuis plusieurs mois dans l'Extrême-Nord dans le cadre de la guerre déclarée par le président Paul Biya en mai contre Boko Haram,ont indiqué des sources sécuritaires.
Les trois corps récupérés ont été transportés à l'hôpital de la garnison militaire de Maroua, principale ville de la région de l' Extrême-Nord, qui a aussi recueilli les 6 blessés graves, transférés par la suite par un vol spécial de l'armée à Yaoundé, d' après ces sources.
Parmi les quatre véhicules emportés et finalement détruits par les frappes d'artillerie, deux pick-up provenaient de cette unité, tandis que le génie militaire annonçait avoir été déleste de deux camions.
L'attaque a été repoussée après plus de six heures de violents combats entre ces forces et les islamistes qui ne cessent de multiplier leurs incursions faites parfois de prises d'otages, en dépit d'importantes pertes subies dans leurs rangs comme le prouve le bilan de l'assaut manqué de jeudi soir, dont le bilan est déclaré alourdi après les frappes de l'artillerie camerounaises de vendredi après-midi.
Cette attaque survient moins d'une semaine après la précédente où l'armée camerounaise avait annoncé avoir tué au 180 moins combattants de Boko Haram le 12 décembre dans les mêmes localités, théâtre d'autres violents affrontements au cours desquels plus de 200 autres avaient aussi péri les 15 et 16 octobre, contre 9 soldats camerounais,à en croire les sources sécuritaires.