Un ministre du Burkina Faso a déclaré mercredi que le gouvernement n'était pas préoccupés par les déplacements de l'ancien président Blaise Compaoré, qui a fui le pays après avoir démissionné fin octobre, face à une vague de manifestations contre son régime, marquées par des violences.
"Les mouvements de l'ex-président nous importent peu. Nous ne sommes pas inquiets", a affirmé le ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry, lors d'une rencontre avec les journalistes.
Ces mouvements ne sont pas à mesure de "perturber" le sommeil des Burkinabè, a-t-il indiqué.
M. Compaoré, au pouvoir pendant 27 ans, a tenté de faire modifier la Constitution pour pouvoir briguer un nouveau mandat en 2015, ce qui a déclenché un soulèvement populaire. Il s'est réfugié d'abord en Côte d'Ivoire avec l'aide de la France, avant de partir le 20 novembre pour le Maroc avec son épouse Chantal.
A son retour du royaume chérifien, il aurait séjourné brièvement à Libreville (Gabon), puis à Brazzaville (Congo), et regagné la Côte d'Ivoire, d'où est originaire son épouse.
"Nous appelons tout le peuple à soutenir le gouvernement de transition" car, les "bourgeons" de l'ancien régime demeurent toujours, a expliqué M. Barry, ajoutant que "nous allons tout de même prévenir avant qu'il ne soit tard".
M. Barry a cependant souligné la nécessité de renforcer la sécurité intérieure dans un contexte marqué par la montée du terrorisme à travers le monde.
"Nous avons constaté des cas de banditisme et de vandalisme. Nous devons travailler à relever ces défis. Même si la sécurité à 100% n'existe pas, nous allons faire le maximum", a-t-il relevé.
Il a par ailleurs annoncé le déploiement de 4.866 agents de forces de défense et de sécurité pour sécuriser les personnes et les biens en ces fêtes de fin d'années.