Algérie : le chef terroriste bourreau du touriste français éliminé par l'armée

( Source: Xinhua )

24.12.2014 09h07

L'émir (chef terroriste) du groupe responsable de l'enlèvement puis de la décapitation en Algérie du ressortissant français Hervé Gourdel a été éliminé dans la nuit de lundi à mardi par les forces de l'armée algérienne, ont rapporté mardi les médias algériens.

Citant des sources sécuritaires, la chaîne de télévision privée Ennahar TV a indiqué que Abdelmalek El Gouri, émir du groupe Jund Al-Khilafah (soldats du Califat), se réclamant de l'organisation Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique), a été abattu dans la ville d'Isser, à 60 km à l'est d'Alger.

Dans le même sillage, le ministère de la Défense nationale a, dans un communiqué rendu public mardi matin, fait savoir que trois terroristes ont été abattus lundi soir par l'armée dans la ville d'Isser, précisant que l'"identification des terroristes abattus était en cours".

Il y a quelques semaines, deux autres membres du groupe de Jund Al-Khilafah, qui serait composé de 20 individus, ont été déjà tués par l'armée.

Pour rappel, Hervé Gourdel, un guide de haute montagne, âgé de 55 ans, a été enlevé le 21 septembre dernier en Algérie et décapité trois jours plus tard par un groupe armé affilié à l'Etat Islamique (EI).

Le touriste français a été kidnappé lors d'une randonnée qu'il effectuait avec des accompagnateurs algériens dans une zone montagneuse du Djurdjura, à la limite entre les provinces de Tizi Ouzou et Bouira, à une centaine de kilomètres au sud-est d'Alger.

Le groupe armé qui a revendiqué l'enlèvement et la décapitation du ressortissant français avait exigé du président français François Hollande la fin de l'opération militaire menée contre l'EI en Irak dans les 24 heures qui ont suivi l'ultimatum pour épargner la vie à feu Gourdel. La France n'avait pas donné suite à cette exigence.

Dans la mi-journée du 24 septembre, Jund Al-Khilafah, jusque-là méconnu, a mis ses menaces à exécution.

Lors de sa visite le 4 décembre à Paris, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal avait indiqué que 3000 soldats étaient engagés dans la traque des assassins de Gourdel.