L'Algérie s'est dite disposée à jouer un rôle de "facilitateur" dans le lancement des pourparlers de paix entre les Libyens afin de rétablir la stabilité et la sécurité dans ce pays voisin, secoué par la violence.
"La situation en Libye et sa complexité exigent un consensus permettant de lancer un dialogue sur des bases communes, des principes et des objectifs approuvés par tous", a indiqué le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre argentin des relations extérieures et du culte Hector Marcos Tiemerman.
Evoquant le rôle que pourrait jouer son pays dans ce conflit, le chef de la diplomatie a dit qu'il était celui de "faciliter cette démarche".
Pour ce faire, explique-t-il, "nous devons alors écouter les protagonistes libyens puis rapprocher les vues pour lancer le dialogue en Algérie ou en Libye", ajoutant que "si les Libyens s'entendent et décident d'organiser ce dernier (le dialogue) sur leur territoire, ce sera parfait".
L'Algérie s'est proposée d'accueillir les pourparlers de paix inter libyens pour rétablir la stabilité du pays.
La crise en Libye a été au menu des discussions en début du mois d'octobre à Alger entre le ministre algérien délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, l'ambassadeur américain en Libye, Deborah Jones, et l'envoyé officiel du Royaume-Uni en Libye, Jonathan Powell.
La Libye est confrontée à un climat d'insécurité et de chaos après la chute de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.
L'Algérie a lancé un appel à la communauté internationale pour aider la Libye à se remettre de sa crise en optant pour une solution négociable.
L'Algérie se réjouit de voir tous les frères libyens assis autour de la table de négociations, tout comme l'ont fait les Maliens, avait déclaré M. Lamamra.
L'Algérie a déployé quelque 50.000 soldats tout le long de ses 1.000 kilomètres de frontières avec son voisin du sud-est, pour contrecarrer d'éventuelles attaques de groupes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et l'infiltration d'armes sur son territoire.