Selon des scientifiques de l'Arizona State University, un champ magnétique conservé au sein d'une ancienne météorite nous offre de nouveaux indices sur la formation du système solaire. Lesdits champs magnétiques qui se trouvent à l'intérieur de ces morceaux de météorites primitives contiennent une preuve des « ondes de choc » qui ont voyagé depuis le début du Soleil à travers le nuage de gaz poussiéreux du système solaire primitif qui fut la clé de sa formation.
D'après ces experts, la formation du système solaire fut un processus désordonné qui a eu lieu il y a 4,5 milliards d'années, et des tonnes de matériel rocheux datant de ce moment sont un peu comme des capsules temporelles du système solaire primitif. Ils ont découvert des morceaux de débris utiles comme des chondrites, qui sont les types de météorites les plus anciennes, les plus primitives et les moins altérées.
Les chondrites sont faites principalement de petits grains de pierre appelées chondres, gros d'à peine un millimètre de diamètre. Les météorites chondrites sont des morceaux d'astéroïdes issus de collisions. Ils sont restés relativement inchangés depuis qu'ils se sont formés au début du système solaire, à la suite d'événements de fusion rapide dans le nuage de gaz poussiéreux ou la nébuleuse solaire qui entourait le jeune soleil. Après qu'ils se soient refroidis, les minéraux contenant du fer en leur sein se sont magnétisés comme des données sur un disque dur par l'entremise du champ magnétique local existant dans le gaz, et ces champs magnétiques se sont maintenus dans les chondres jusqu'à aujourd'hui.
Ces grains proviennent d'une météorite nommée Semarkona, d'après un endroit en Inde où elle est tombée en 1940. C'est l'un des vestiges les plus vierges et les plus primitifs dès les premiers stades du système solaire.