A Beijing, la pollution n’est pas qu’atmosphérique… (2)

14.11.2014 14h37

Il n'a sans doute échappé à personne que nos amis Chinois ont la fâcheuse habitude de parler assez fort où qu'ils se trouvent, et qu'il semble bien que des termes si doux à nos oreilles occidentales, comme parler mezza-voce, susurrer ou murmurer ne font quasiment pas partie de leur vocabulaire… il n'y a qu'à se balader en ville pour s'en convaincre, quand on voit le nombre incalculable de gens qui hurlent littéralement dans leur portable –en ce sens ils ne sont guère différents des Occidentaux accros à cet engin de malheur : on se demande comment ils vivaient quand il n'existait pas, et ce qu'ils feraient s'il n'existait plus, si ce n'est que le niveau de voix me semble tout de même bien plus élevé ici… pour ma part, j'ai bien un portable aussi, mais je ne m'en sers qu'en cas de nécessité absolue, et je ne me prive d'ailleurs pas de l'« oublier » chez moi fort opportunément dès que l'occasion s'en présente sans que la Terre s'arrêté de tourner, mais cela est une toute autre histoire… de toute façon, les Chinois sont généralement habitués à parler à voix plutôt haute, c'est ainsi, et il faut s'y faire.

Mais jamais une voix, aussi haute soit-elle, ne sera vraiment dangereuse pour vos oreilles, sauf à y être exposé en permanence. Ce qui l'est vraiment, en revanche, ce sont ces haut-parleurs branchés un peu partout et qui crachent à toute heure de la journée de la (très mauvaise) musique techno devant les magasins un tant soit peu branchés, ou des consignes plus inutiles qu'autre chose –et surtout interminables-, notamment dans les bus et les métros. Vous ne me croyez pas ? Alors faites une balade en bus, ou « mieux » encore, dans le métro de Beijing, et vous verrez… ou plutôt vous entendrez : cette cacophonie est une véritable épreuve, et pas seulement parce l'un comme l'autre de ces moyens de transport sont plus que bondés. Pour vos oreilles aussi, c'est un authentique supplice, et vous pouvez être sûrs de sortir vidés, épuisés, les tympans vrillés et les oreilles en feu… le niveau de décibels est parfois si élevé que même si vous portez un casque et que vous écoutez votre musique préférée au volume maximum –ce qui n'est de toute façon pas conseillé- les annonces particulièrement bruyantes que vous entendrez dans les transports, et auxquelles s'ajoutent le bruit de la rame ou du bus qui circule, mais contre lequel on ne peut pas grand-chose, couvre entièrement le son de votre appareil ! Et cette pénible expérience, je suis sans doute loin d'être le seul à en avoir fait l'expérience. Cette pollution sonore est une véritable agression qui, si l'on n'y prend pas garde, risque d'avoir les conséquences les plus funestes : le bruit aussi blesse, énerve et fatigue. Il serait sans doute temps que les responsables en prennent conscience et agissent en conséquence, faute de quoi ils se retrouveront d'ici quelques années avec des problèmes de santé autres que ceux liés à la pollution atmosphérique à devoir gérer. 

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