Deux membres présumés de la secte islamiste nigériane Boko Haram ont été tués jeudi matin après une incursion à bord de vélos à Afadé, une localité du Nord- Cameroun proche de la frontière avec le Nigeria où ils ont massacré deux villageois, a rapporté à Xinhua une source sécuritaire faisant aussi état d'accrochages entre l'armée et ces islamistes dans une autre localité.
Cible d'une offensive musclée des forces de défense et de sécurité camerounaises ayant renforcé leur dispositif dans les régions septentrionales du pays, surtout dans l'Extrême-Nord, principalement touché par les attaques de cette organisation terroriste avec à la clé des prises d'otages, Boko Haram, équipée d'armes de guerre, oppose une résistance en dépit de lourdes pertes dans ses rangs ces derniers temps.
Les incursions à moto ou à vélo comme celle d'Afadé, où "les assaillants ont égorgé deux hommes avant d'être tués à leur tour au moment de vouloir retourner à leur base nigériane", sont l'une de ses tactiques. Ces méthodes se résument parfois par des expéditions punitives visant à éliminer des relais locaux soupçonnés d'avoir changé de camp.
A Fotokol, autre localité de l'Extrême-Nord frontalière du Nigeria où les forces de défense et de sécurité camerounaises comptent un important dispositif, "un soldat a été blessé dans des accrochages avec l'ennemi, qui a débuté la journée par des attaques au lance-roquettes contre nos positions", a renseigné à Xinhua une source sécuritaire, sans autre précision sur le bilan exact des combats.
Ces attaques sont en baisse depuis près de deux mois, notamment grâce à l'offensive de l'armée camerounaise, qui vient d'être rejointe dans cette lutte par les forces nigérianes. Face aux nombreuses pertes enregistrées parmi eux, il est fait état de défections dans les rangs des combattants islamistes. Lundi, un groupe était par exemple déclaré en fuite vers Darack, une île du lac Tchad.