La concurrence pour les ressources naturelles limitées et le flux non réglementé de petites armes sont derrière les conflits récurrents dans les pâturages du nord du Kenya, selon un rapport paru mercredi.
Pour les auteurs du rapport rédigé par le Centre de recherche et d'information sur la sécurité (SRIC), l'insécurité dans les régions pastorales s'aggrave à la lumière des divisions ethniques et religieuses, des incitations politiques et de afflux d'armes légères.
"Les comtés arides et semi-arides doivent faire face à des menaces sécuritaires telles que le vol de bétail, le braconnage et les guerres claniques. Le gouvernement se basera sur les recherches fondées sur les preuves pour résoudre ces problèmes", a indiqué l'inspecteur général de police, David Kimaiyo.
Depuis l'indépendance du Kenya, les tribus nomades kényanes ont dû subir des conflits récurrents. Les chercheurs ont indiqué que l'architecture sécuritaire dans les pâturages ne peut supporter les pressions environnementales et politiques.
Le rapport sur les dynamiques de conflit dans les avant-postes secs révèle que l'élite politique locale n'a pas réussi à promouvoir l'unité inter-ethnique et religieuse, ajoutant que la pauvreté endémique et les caprices climatiques ont perturbé l'harmonie sociale entre les communautés pastorales.
Pour M. Kimaiyo, les initiatives de paix et le développement d'infrastructures physiques dans les pâturages du nord renforceront l'harmonie communautaire. Le Directeur du SRIC, Jaw Kitiku, a noté pour sa part que les indicateurs de développement humain de ces régions en proie aux conflits ont été sombres depuis l'indépendance. "La guerre tribale et clanique est à blâmer pour la pauvreté adjecte dans les districts frontaliers du nord. L'accès à l'éducation et aux installations de base tels que la santé, l'eau et l'assainissement est un rêve", a déclaré Kitiku. Le gouvernement et les acteurs non étatiques devraient explorer des stratégies novatrices pour mettre fin aux conflits dans les régions pastorales, a-t-il dit. Kitiku a souligné que les investissements dans les projets d'autonomisation économique, le dialogue inter-ethnique et les systèmes d'alerte précoce peuvent contribuer à la prévention de nouveaux conflits.