Des médecins et des militaires escortent Hosni Moubarak après une audience au tribunal. |
La Cour pénale du Caire a retardé jusqu'au 29 novembre son verdict dans le procès de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, de ses deux fils et de l'ex-ministre de l'Intérieur Habib Adly, qui sont accusés d'avoir ordonné le meurtre de plus de 800 manifestants pacifiques lors de la révolution de janvier 2011.
Le tribunal a annoncé qu'il a encore besoin de temps pour examiner toutes les preuves de l'affaire avant de pouvoir émettre son verdict. Avant l'annonce du report, une vidéo montrant l'examen de 160 000 pages de preuves a été diffusée sur la chaîne de télévision indépendante par satellite Sada El-Balad, qui détient les droits exclusifs de retransmission du procès.
Des affrontements mineurs ont éclaté entre des dizaines de partisans de Moubarak et les familles de plaignants et de sympathisants en dehors de l'Académie de police, où les audiences se tiennent. Aucun blessé sérieux n'a été signalé.
Hosni Moubarak a déjà été reconnu coupable et condamné à la prison à vie pour les mêmes chefs d'accusation en 2012, avant qu'il ne fasse appel avec succès contre le verdict pour des raisons techniques. Le nouveau procès a commencé en avril dernier. En août, Moubarak a été autorisé à se défendre en cour pour la première fois. Il a prononcé un long discours, soulignant qu'il « n'a jamais donné d'ordres pour le meurtre de manifestants égyptiens ». L'ancien président, dont le règne a pris fin à la suite de la révolte 2011, purge une peine de trois ans pour détournement de fonds publics. Ses deux fils Gamal et Alaa ont été condamnés à des peines de quatre ans et une amende de 3 millions de Dollars US dans la même affaire.