Le Tchad a dénoncé des " pratiques discriminatoires" dont les casques bleus tchadiens font l'objet au Mali, du fait qu'ils n'ont pas bénéficié de relève, et donné une smeaine à la Mission internationale des Nations Unies pour la stabilité au Mali (Minusma) pour opérer les relèves nécessaires.
Le ministre tchadien de la Communication et porte-parole du gouvernementle, Hassan Sylla Bakari, a déclaré vendredi que le gouvernement tchadien interpelle les responsables de la Minusma et les invitent à "un traitement juste et équitable" de tous les contingents mobilisés dans le cadre de cette opération.
Les soldats tchadiens, déployés au Mali en janvier 2013 relèvent, relève depuis le 1er juillet 2014 de la Minusma.
Depuis lors, le gouvernement tchadien constate que son contingent garde toujours ses positions au nord du Mali et ne bénéficie d'aucune relève, indique un communiqué du gouvernement tchadien.
"Pire, notre contingent éprouve des difficultés énormes pour assurer sa logistique, sa mobilité et son alimentation", a déclaér M. Bakari.
Il a prévenu que son pays "ne saurait continuer à observer sans réagir ces pratiques discriminatoires dont fait l'objet son contingent" et ne saurait accepter que ses troupes soient utilisées "comme bouclier aux autres forces de la Minusma positionnées plus en retrait".
"Un délai d'une semaine est accordé à la Minusma pour opérer les relèves nécessaires et mettre à la disposition du contingent tchadien tous les moyens destinés à l'accomplissement de sa mission. Passé ce délai, le Tchad se réserve le droit de prendre des mesures qui s'imposent", a averti le oministre de la Communication.
Dimanche, cinq casques bleus tchadiens ont été tués et plusieurs autres blessés lorsque leur véhicule a sauté sur une mine aux environs d'Aguelhoc, au nord du Mali.
Depuis le début du mois en cours, dix soldats tchadiens sont tombés dans cette zone située près de la frontière algérienne.