Les leaders des trois confessions religieuses du Tchad ont lancé, mercredi à Moundou, capitale économique tchadienne, une plateforme pour la coexistence pacifique et l'éducation à la paix en faveur des personnes retournées de la Centrafrique.
Sounia Potifar, secrétaire général de l'Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET), cheikh Hissein Abakar Hassan, président de la Conseil supérieur des affaires islamiques et Mgr Joachim Kouraleyo, vice-président de la Conférence épiscopale du Tchad, et plus de 700 personnes réunies à Moundou, à 400 km au sud de la capitale Ndjamena, se sont solennellement engagés à promouvoir la paix et l'unité en dépit de toute situation de crise humanitaire.
"Vive la paix au Tchad pour que vivent les Tchadiens", ont déclaré en choeur les trois chefs religieux à la fin de leurs discours.
Reconnus pour leur expertise en matière d'influence morale et spirituelle, M. Potifar, Abakar Hassan et Mgr Kouraleyo souhaitent que "ce qui est arrivé en RCA ne survienne au Tchad".
"Le Tchad doit rester un et indivisible pour avoir déjà trop subi les conséquences de la guerre", ont-ils réaffirmé.
Suite aux violences religieuses et ethniques qui ont secoué la Centrafrique voisine en 2013, le Tchad a rapatrié plus de 100.000 de ses ressortissants, installés dans des camps au sud du pays.
Depuis une dizaine d'années, le Tchad accueille plus de 91.000 réfugiés de la Centrafrique.