Les protagonistes de la crise centrafricaine, réunis depuis lundi Brazzaville, capitale congolaise, dans le cadre du forum pour le dialogue et la réconciliation nationale inter-centrafricains, sont parvenus mercredi à un accord de cessation des hostilités.
En présence de la présidente de la transition de la Centrafrique, Catherine Samba-Panza, l'accord a été signé par les représentants des groupes armés ex-Séléka et anti-balaka, des forces politiques et civiles, des organisations syndicales, des confessions religieuses (chrétienne et musulmane), de la diaspora centrafricaine, de l'ONU, de l'Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), et par le chef de l'Etat congolais Denis Sassou-N'guesso, médiateur internationale de la crise centrafricaine.
Selon le communiqué final des travaux, l'accord de cessation des hostilités prévoit non seulement l'arrêt immédiat des combats entre les belligérants, mais aussi la fin de toutes les campagnes de haine et de violence.
Les parties s'engagent à s'impliquer dans le processus global de réconciliation nationale qui se poursuivra en RCA, à s'abstenir d'entraver la libre circulation des personnes et des biens sur l' ensemble du territoire ainsi que le travail des forces nationale et internationale dans l'exécution de leur mandat.
Les parties prenantes se sont engagées à poursuivre le dialogue sans délai à Bangui, capitale centrafricaine, pour le désarment, la démobilisation et la réinsertion (DDR) ainsi que le processus politique inclusif sur la crise centrafricaine dans sa deuxième phase locale, par l'organisation des consultations populaires intéressant toute la population, y compris les déplacés en termes de réfugiés.
Une troisième phase prévoit un forum national de réconciliation et de reconstruction, précise le communiqué final.
Au terme de la conclusion de cet accord, tous les signataires présents à cette cérémonie se sont donné des accolades. Clôturant ce forum, le président Sassou-N'guesso a déclaré que les engagements qui viennent d'être pris constituent des fondations, des repères pour un long processus à poursuivre et à consolider en terre centrafricaine.
"La réconciliation nationale se décrète pas, ne s'arrête pas un seul jour, mais elle est un long fleuve qu'il faut toujours alimenter, entretenir", a-t-il souligné, exhortant les parties prenantes à respecter les engagements pris.