Le lancement de l'application pour mobiles de la plate-forme de nouvelles politiques The Paper a créé le buzz chez les professionnels des médias.
Pour beaucoup, cette société d'information interactive se présente comme une pionnière de l'intégration des nouveaux médias dans cette industrie.
The Paper, qui aurait reçu des centaines de millions de yuans du groupe étatique Shanghai United Media, a gagné en popularité sur les plate-formes de réseaux sociaux après la publication le mois dernier d'une série d'articles juteux sur des cas de corruption à très haut niveau.
Un cadre dirigeant de The Paper a confié à Xinhua que l'entreprise interactive d'information s'efforcerait de devenir une des plus grandes plate-formes chinoises d'intégration des nouvelles.
Une rubrique a noté que le lancement de l'application avait fait le buzz sur les réseaux sociaux. Qiu Bin, le PDG de The Paper, évoque ses soirées arrosées avant l'obtention de son diplôme en 1990.
"The Paper est dédié à la nostalgie des années 1980", note M. Qiu.
The Paper a suscité de l'attention à l'heure où les médias chinois se mettent à embrasser les nouvelles technologies et à transformer le paysage industriel.
Selon le rapport d'un nouveau média publié mardi par Xinhua, la Chine possède le marché de média le plus vivant des économies émergentes.
Shen Yi, professeur associé sur les médias à l'Université Fudan, a indiqué que les gens voulaient que The Paper fournisse des contenus intéressants plutôt que de brûler de l'argent sur des histoires dignes de tabloïdes.
"Le public se préoccupe de The Paper, de l'équilibre entre profits et impact social et de la fragmentation croissante des informations", a souligné Shen.
Hu Shuli, rédacteur en chef de Caixin Media, a écrit sur son blog Sina Weibo -- un site de microblog chinois du style Twitter -- que les médias à Shanghai étaient en train de cimenter leur rôle de vigilance face aux transformations récentes dans l'industrie.