A partir du 1er août, les autorités chinoises vont imposer l'utilisation obligatoire de charbon à faible teneur en soufre, pour s'attaquer à la pollution de l'air qui obstrue souvent le ciel des grandes villes du pays, a rapporté samedi l'agence de presse Xinhua.
Beijing va mettre en place des contrôles strictes concernant le soufre dans l'air provenant du charbon, d'après l'Administration municipale de supervision de la qualité et de la technologie.
C'est une première pour la Chine d' imposer l'utilisation de charbon à faible teneur en soufre dans toutes ses industries pour lutter contre la pollution.
La qualité de l'air est une préoccupation croissante pour les dirigeants chinois, avec une population urbaine plus riche se retournant contre un modèle économique de croissance à tout prix qui a empoisonné une grande partie de l'environnement du pays.
Un éditorial de Xinhua publié il y a quelques jours a appelé la population à «freiner leur engouement » d'une consommation excessive afin de soulager les graves problèmes environnementaux.
Beijing a déjà mis en place un ensemble de lois et de règles pour combattre les conséquences environnementales de trois décennies de croissance incontrôlée. Mais en raison d'un manque de surveillance et de faibles sanctions, il est difficile de responsabiliser les grosses entreprises.
La Chine a dévoilé l'année dernière plusieurs plans afin de réduire considérablement la consommation de charbon et fermer notamment les usines et fonderies les plus polluantes, pour réduire la pollution atmosphérique.
Les responsables ont également fait pression sur les sidérurgistes du pays et les centrales pour acheter des matières premières de qualité supérieure pour atteindre les objectifs fixés d'une pollution moins sévère.
L'Indice des PM2.5 a été en moyenne dans la capitale de 91,6 microgrammes par mètre cube au cours du premier semestre de 2014, représentant une diminution de 11,2% en glissement annuel.
Les particules en suspension de moins de 2,5 microns de diamètre prolifèrent avec le fameux smog de Beijing et le chiffre est encore bien au-dessus de la norme nationale de 35 microgrammes par mètre cube, selon le rapport du bureau municipal de la protection de l'environnement.
Au premier semestre 2014, la densité des autres principaux polluants, tels que les PM10, SO2 et NO2, a diminué dans la capitale. Les Jours de forte pollution ont également chuté de 40 dans la première moitié de 2013 à 25 cette année.
En septembre 2013, un plan quinquennal a été présenté pour réduire la consommation de charbon, promouvoir l'utilisation d'une énergie propre et réduire les capacités de production des gros pollueurs.