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L'opinion publique chinoise dénonce les préjugés des médias occidentaux

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.03.2021 10h05

Avec sa vision plus large et une compréhension plus profonde de son pays et du monde, le public chinois ne restera pas silencieux sur les informations biaisées et même fausses concoctées par certains médias occidentaux, ont déclaré des conseillers politiques nationaux. Le public est devenu plus conscient de l'agenda politique qui se cache derrière ces articles et est suffisamment confiant pour exprimer sa désapprobation et sa colère.

« Dans le passé, l'opinion publique chinoise n'était pas habituée, ou ne pouvait pas, communiquer facilement avec le monde. À mesure qu'elle jouit d'un meilleur niveau de vie et devient plus confiante, elle a maintenant le temps et la capacité d'exprimer sa déception face à des informations inexactes sur la Chine et en discuter ouvertement », a déclaré Ji Zhiye, membre du 13e Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC) et ancien directeur de l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.

Alors que la Chine est de plus en plus intégrée au monde, a-t-il souligné, l'opinion publique chinoise ne manquera pas de remarquer que certains médias occidentaux sont habitués à exagérer certains aspects et sautent souvent aux conclusions avec des faits partiels de cas individuels tout en ignorant le tableau d'ensemble.

Un journaliste pose une question à Wang Yi, conseiller d'État et ministre des Affaires étrangères chinois, lors d'une conférence de presse le 7 mars lors de la 4e session de la 13e Assemblée populaire nationale, la plus haute législature de Chine. (Wang Jing / China Daily)

« La compréhension que les Chinois ont de leur pays et du monde devient de plus en plus complète et approfondie. Il n'est donc pas surprenant de voir que de nombreuses personnes soient en colère contre certaines organisations de médias occidentales qui ont de forts préjugés contre la Chine », a de son côté déclaré Huang Ping, membre du Comité national de la CCPPC et ancien directeur de l'Institut d'études européennes de l'Académie chinoise des sciences sociales.

Le 8 mars, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, a transmis un message sur Twitter contenant une photo d'un groupe de journalistes étrangers affluant pour prendre des photos d'un membre de la police armée de garde sur la place Tian'anmen à Beijing lors de la session plénière annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN).

« Comment prendre une photo "standard" de la Chine selon les normes occidentales ? Doit inclure : drapeaux chinois, police, caméras de signalisation, objectifs longs, faible angle et filtres lugubres. Ne doit pas inclure : le ciel bleu, des passants souriants, une vue objective de Chine », a-t-elle écrit.

Les histoires récentes de la BBC alléguant des « abus systématiques » sur des femmes de l'ethnie ouïghoure dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, et concoctant de prétendues violations des droits de l'homme à Wuhan, la capitale de la province du Hubei, avec une vidéo d'un exercice antiterroriste, ont également suscité la colère au sein du peuple chinois.

La popularité des plates-formes de médias sociaux offre aux Chinois ordinaires un canal pour exprimer leurs sentiments et leurs opinions. Un blogueur vidéo surnommé « Oncle Damo » a récemment publié une vidéo sur diverses plates-formes de médias sociaux se moquant de la BBC pour avoir utilisé des astuces pour déformer les informations grâce à des angles de prise de vue délibérés et des techniques de post-production, y compris la modification de l'éclairage des clips, qu'il a qualifié de « filtre de la pègre ».

Il a dit qu'il avait fait la vidéo parce qu'il ne supportait pas de voir à quel point il y avait peu de faits dans de nombreux reportages des médias occidentaux sur la Chine. « C'est comme si j'avais déjà emménagé dans une maison confortable à deux étages, mais qu'ils persistent à dire que je vis toujours dans un refuge. C'est si loin de la vérité. C'est pourquoi ils sont devenus la risée des Chinois », a déclaré Oncle Damo, qui a souhaité uniquement utiliser son pseudonyme de médias sociaux.

Oncle Damo, un initié de la production documentaire, compte plus de 8,74 millions d'abonnés sur Sina Weibo, une plate-forme de microblogage populaire, ainsi que sur les plates-formes de partage de vidéos Douyin et Bilibili. Sa vidéo, publiée le 1er février, avait été visionnée plus de 21,3 millions de fois mardi et avait reçu environ 3,3 millions de likes.

« Nous sommes favorables aux critiques sur la Chine, mais elles doivent être justes et fondées sur des faits. Les critiques fondées sur des mensonges et des doubles critères évidents n'ont pas de sens », a-t-il déclaré.

Des horizons plus larges

Avec une meilleure éducation et des horizons plus larges, de nombreux Chinois sont aujourd'hui capables d'identifier des articles avec des agendas politiques évidents qui découlent de leur ignorance de la Chine.

« Il existe de nombreux reportages et documentaires des médias occidentaux produits par des médias étrangers qui présentent la Chine de manière objective ou offrent des suggestions sincères et constructives. Nous les apprécions », a déclaré Oncle Damo. « Mais comme la plupart de mes abonnés, ce que je ne supporte pas, ce sont ceux qui sont pleins de subjectivité ».

Le 7 mars, Wang Yi, conseiller d'État et ministre des Affaires étrangères chinois, a déclaré que peu importe la façon dont le monde change, les médias doivent respecter leur éthique professionnelle. « Les journalistes étrangers ne devraient appliquer aucun filtre à leurs caméras, qu'ils soient de beauté ou de tristesse, lors de leurs reportages sur la Chine. Des histoires véridiques, objectives et justes plairont toujours aux gens et peuvent supporter l'examen minutieux de l'histoire », a-t-il souligné lors d'une rencontre avec les médias.

Le 2 mars, l'ambassadrice du Royaume-Uni en Chine, Caroline Wilson, a publié un article intitulé « Les médias étrangers détestent-ils la Chine ? » sur la plate-forme de médias sociaux WeChat de l'ambassade. De nombreux Chinois ont été irrités par ses propos, non seulement à cause des préjugés qui caractérisent les reportages des médias occidentaux sur la Chine, mais aussi à cause de leurs doubles critères.

Dans son article, Mme Wilson n'a mentionné que l'expulsion des journalistes occidentaux par la Chine, mais n'a jamais évoqué celle de journalistes chinois par les États-Unis.

Le directeur du département des affaires européennes du ministère chinois des Affaires étrangères a convoqué Mme Wilson le 8 mars et a fait part de protestations solennelles au sujet de l'article. Le diplomate chinois a noté que l'article publié par Mme Wilson était plein de préjugés idéologiques et de doubles critères, et que ce genre de commentaires était inapproprié pour un diplomate étranger.

De son côté, Oncle Damo a déclaré qu'il continuerait à s'exprimer et à faire davantage de vidéos sur la façon dont certains médias occidentaux utilisent les techniques de prise de vue et de montage pour inventer des histoires sur la Chine sans présenter l'image d'ensemble, car il y a tellement d'exemples.

« Nous ne détestons pas les médias occidentaux. De nombreux documentaires produits par la BBC sont de très haute qualité et de nombreux reportages des médias étrangers ont vraiment enregistré de nombreux aspects de la société chinoise », a-t-il souligné. « Mais nous détestons le fait que certains médias occidentaux choisissent délibérément de fermer les yeux sur des faits qui se trouvent juste devant eux », a-t-il ajouté.

« Aujourd'hui que la Chine devient plus forte et que son peuple comprend mieux le monde, nous voulons un traitement plus équitable », a-t-il conclu.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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