Dernière mise à jour à 10h52 le 11/03
Yang Jie, un imam de la région autonome ouïghoure du Xinjiang en Chine, a toujours été un pionnier dans le comté de Hutubi, car il a été parmi les premiers à conduire une moto, à utiliser un téléphone portable, à acheter une voiture et à publier de courtes vidéos sur les plates-formes de partage de vidéos.
« Avec l'amélioration constante de notre vie au Xinjiang ces dernières années, de plus en plus de croyants sont devenus des adeptes des tendances comme moi », a déclaré M. Yang, qui est actuellement à Beijing pour assister à la session annuelle en cours du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), le principal organe consultatif politique du pays.
Des musulmans dansent devant la mosquée Id Kah à Kachgar, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), le 6 juillet 2016. (Bu Duomen / Xinhua)
Comme d'autres membres du comité, M. Yang mène régulièrement des recherches et recueille des suggestions et des préoccupations du public sur des questions liées à divers programmes sociaux et aux moyens de subsistance de la population. Les conseillers politiques soumettent ensuite des suggestions ou des critiques aux organes de l'État et aux autres organisations concernées par le biais de recommandations, de propositions et d'autres formes.
Cette année, il a soumis à la session une proposition visant à améliorer le réseau électrique rural du Xinjiang au profit du développement futur de la région.
Yang Jie, 54 ans, est imam dans le comté depuis près de 20 ans. Selon lui, le développement et les progrès qui ont eu lieu dans sa ville natale au cours des quatre dernières décennies, durement gagnés, sont remarquables.
L'année dernière, le Xinjiang, avec le reste du pays, a éradiqué la pauvreté absolue, un exploit historique pour la vaste région comme pour l'ensemble du pays.
Les services publics des sites religieux du Xinjiang ont également été beaucoup améliorés. Outre les infrastructures de base, a-t-il souligné, la plupart des mosquées sont équipées de bibliothèques, de climatiseurs, d'ordinateurs, de services médicaux et d'autres installations. La mosquée où exerce M. Yang couvre une superficie de 3 900 mètres carrés, avec une salle de culte de 500 mètres carrés, assez grande pour accueillir des activités pour les musulmans locaux.
Tous les vendredis, de nombreux musulmans se rendent à la mosquée pour écouter l'enseignement du Coran de M. Yang, qui a indiqué qu'il enseigne généralement le Coran en association avec la culture traditionnelle chinoise pour aider les fidèles à comprendre facilement.
« Je dis toujours aux gens que pour être un bon croyant, il faut d'abord être un bon citoyen », a souligné l'imam.
Au Xinjiang, la liberté de pratique religieuse des gens est pleinement respectée. Selon M. Yang, l'islam, le bouddhisme, le christianisme et le catholicisme coexistent dans le comté de Hutubi, où vivent en harmonie des personnes de quelque 25 groupes ethniques. « La plupart des gens qui viennent à ma mosquée appartiennent aux groupes ethniques Hui, Ouïghour, Dongxiang et Kazakh », a déclaré Yang. « Tant qu'il s'agit d'une activité religieuse normale, personne n'intervient ».
Selon M. Yang, ce genre d'activités peut être mené dans les mosquées ou dans les maisons des gens selon leurs traditions religieuses. « Cela relève totalement de leur propre volonté », a-t-il ajouté.
Les coutumes liées aux fêtes religieuses, la nourriture, les funérailles et les mariages des minorités ethniques sont également pleinement respectées et tout le monde se sent heureux, a-t-il affirmé, notant enfin que la mosquée dispose également d'un comité d'autogestion, composé de personnalités de haut niveau sélectionnées par les adeptes pour gérer les affaires quotidiennes de la mosquée.