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Après la guérison, des médecins ont mis de nouveau les combinaisons de protection

le Quotidien du Peuple en ligne | 10.03.2020 13h29

Ils sont patients et médecins, ordinaires et héroïques. Quand ils sont en première ligne de défense, ils pensent que "tomber, ça fait rien et il suffit de se relever." Quand ils sont tombés malades, ils se disent que "revenir guéris, cela encouragera d'autres patients". Dans cette bataille contre l'épidémie de COVID-19, le personnel médical est en première ligne. Si certains entre eux sont malheureusement contaminés, ils retournent à leur poste une fois guéris. Après avoir enlevé les vêtements de patient, ils ont mis de nouveau les combinaisons de protection.

Après avoir sauvé en urgence un patient pendant une heure et demie, Zhou Ning, chef adjoint du service de cardiologie du site de la nouvelle ville franco-chinoise de l'Hôpital Tongji de Wuhan attaché à l'Université Huazhong des sciences et de la technologie, est sorti de la salle d'opération. Il a sauvé encore une autre vie après retourner à son poste le 10 février. Quand on lui a demandé pourquoi il est revenu en première ligne, Zhou Ning a dit: "En tant que médecin, je dois faire tout mon possible pour sauver les patients dont l'état est critique et grave. Chaque vie compte et je veux sauver autant de patients que possible."

Les photos récentes des trois médecins (de gauche à droite): Zhou Ning, Yuan Haitao et Zou Jinjing. Les photos sont fournies par les interviewés.

"À vrai dire, je n'ai pas du tout pensé que je serais parmi les premiers agents de santé à tomber malades face à l'épidémie." A rappelé Zhou Ning. Le 17 janvier, il a reçu un patient avec la tachycardie. Il s'est rendu compte qu'il s'agissait d'un cas hautement suspect de COVID-19. 4 jours plus tard, en raison de multiples contacts étroits avec le patient, Zhou Ning a commencé à avoir la fièvre et la fatigue. Il s'est mis en auto-quarantaine chez lui

Très peu de médecins peuvent rester tranquilles quand ils tombent maladies. Avec ses connaissances en médecine, durant la quarantaine, Zhou Ning a commencé à prendre des médicaments et s'est reposé abondamment. Sa température est revenue à la normale. Ses symptômes ont disparu. Après sa guérison, il a rédigé "les instructions sur le traitement chez soi" grâce à sa propre expérience. Les instructions sont devenues très populaires parmi ses amis. "Tant que l'on reste solidaire pour lutter ensemble contre l'épidémie, on va remporter la victoire contre le virus." A-t-il écrit.

À la fin de la quarantaine, Zhou Ning est retourné à son poste sans hésitation. "L'hôpital avait peur que je ne sois encore trop faible pour travailler. Mais il y avait une pénurie de personnel comme notre hôpital a été désigné pour recevoir des patients graves. Sauver les patients reste la responsabilité la plus importante des médecins."

Le 6 mars, les 3 derniers patients atteints du Covid-19 de la ville de Huainan de la province d'Anhui sont guéris et sont sortis de l'hôpital. Un patient s'est incliné en signe de remerciement devant le corps médical du 1er Hôpital du peuple de la ville de Huainan (hôpital qui traite des maladies infectieuses). Chen Bin/Photo du Quotidien du Peuple

Le 21 février, dans la salle d'isolement du 19e étage de l'Hôpital Dongxihu - Union de l'Université Huazhong des sciences et de la technologie, Yuan Haitao, chef de l'unité de soins intensifs, a enlevé les vêtements de patient et s'est dirigé directement au service de soins intensifs pour mettre les combinaisons de protection. "Tout ce que je veux faire, c'est utiliser ma propre expérience de traitement dans mon travail." A-t-il dit.

Cela fait déjà presque 20 ans que Yuan Haitao, âgé de 44 ans, travaille en tant que médecin. Le 14 janvier, le groupe d'experts pour le traitement de son hôpital a reçu un patient atteint du Covid-19. Son état était grave, à tel point qu'il fallait recourir à l'intubation trachéale et le transférer à l'unité de soins intensifs. Mais l'intubation signifie "la porte ouverte aux risques de contamination" puisque le virus dans les voies respiratoires du patient se transmet facilement aux autres. "C'est un risque que je dois prendre." A dit Yuan Haitao.

Dès le lendemain, sa température a atteint 39℃ et il a été hospitalisé 3 jours plus tard. Un demi-mois plus tard, Yuan Haitao a été transféré à l'unité de soins intensifs de l'Hôpital pulmonaire de Wuhan. Sa femme, très triste, a signé sur la notice lui informant de l'état grave de son mari. Son ami Hu Ming, chef de l'unité de soins intensifs de l'Hôpital pulmonaire de Wuhan a été aussi en larmes. La presse a pris la photo de cette scène, de quoi inquiéter beaucoup d'internautes.

Heureusement, la température de Yuan Haitao a baissé progressivement. Mais dès qu'il allait un peu mieux, il ne pouvait plus s'empêcher de travailler. Étant patient lui-même dans l'unité de soins intensifs, il a commencé à soigner "à distance" des patients dans l'unité de soins intensifs de son propre service. Il posait souvent des questions à ses collègues pour connaître les symptômes des patients pour qui il avait dû réaliser l'intubation trachéale avant qu'il ne soit contaminé lui-même. Il a demandé aussi le résultat des tests pour participer au traitement à distance. "Je pense toujours à mes patients." Lorsqu'il était malade, Yuan Haitao réfléchissait toujours à l'amélioration éventuelle du traitement, compte tenu de ses propres symptômes.

Ce qui est réconfortant pour Yuan Haihui, c'est que l'on a retiré avec succès le dispositif tubulaire du patient dans un état grave, lequel préoccupait beaucoup Yuan Haitao. Ce patient n'avait plus besoin de ventilateur. Lors de l'anniversaire de ce patient, il l'a fêté avec sa famille par connexion vidéo avec l'aide de Yuan Haitao.

Dans une salle d'isolement de l'Hôpital du people de l'Université de Wuhan, Zou Jinjing, médecin en chef du service de maladies pulmonaires et des soins intensifs était en train d'expliquer l'évolution de maladie à un patient atteint du COVID-19. Elle avait tellement d'énergies qu'il est difficile d'imaginer qu'elle-même a été une patient il y a peu de temps.

Le 17 janvier, Zou Jinjing a commencé à avoir la fièvre et à tousser. Une fois diagnostiquée, elle a été hospitalisée. Sa mère ne pouvait plus retenir les larmes quand elle a été informée de la maladie de sa fille. Zou Jinjing n'a dit la vérité à sa fille lors du chat sur vidéo qu'après qu'elle allait mieux pour ne pas rendre triste sa fille, âgée de 10 ans.

Le 1er février, le test d'acide nucléique de Zou Jinjing a été négatif. Le résultat de tomographie par ordinateur a montré aussi qu'elle allait mieux. Un demi-mois plus tard, après la quarantaine et l'observation nécessaires, elle n'a pas pu attendre pour demander à l'hôpital de retourner à son poste. Le 24 février, Zou Jinjing a repris le travail en effectuant l'inspection dans les chambres des malades le matin et la téléconsultation dans l'après-midi.

Pour elle, il faut se reposer quand quelqu'un tombe malade, et il faut reprendre le travail après le rétablissement. Cela n'a rien d'héroïque. Après retourner à son poste, elle va encore mieux. "Finalement, ce n'est pas mon travail qui a besoin de moi, mais c'est moi qui ai besoin de travailler."  

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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