Dernière mise à jour à 16h26 le 30/08
Quatre jours après l'assassinat dans le comté de Yueqing d'une jeune femme qui avait pris un de ses véhicules, Didi a une nouvelle fois présenté ses excuses le 28 août. Et cette fois, c'était rien moins que le fondateur et PDG de Didi, Cheng Wei et le président de Didi, Liu Qing, mais la colère du public ne s'est pas pour autant calmée. Face aux problèmes de Didi, différentes villes ou provinces sont montées au créneau, et en l'espace de 5 jours des discussions ont eu lieu sur ce sujet dans au moins 14 villes et exigé que Didi procède à des modifications.
Des excuses jugées « formatées » et non sincères
Didi s'est encore une fois excusé et dit que son modèle commercial de course sur réservation sera réévalué et ne sera pas remis en service jusqu'à ce que les mesures de protection de sécurité soient approuvées par les utilisateurs.
À en juger par les réactions des internautes, les excuses de Didi n'ont manifestement pas complètement réussi à calmer l'opinion publique. Certains disent y avoir vu des traces de « standardisation » : ainsi, des paragraphes déjà vus auparavant dans la lettre d'excuses après l'affaire du meurtre d'une hôtesse de l'air ont à nouveau figuré dans la lettre d'excuses adressée après l'assassinat de la jeune fille de Yueqing.
De son côté, le Quotidien du Peuple a souligné dans une analyse en ligne que la patience de la majorité des utilisateurs a des limites et que les excuses les plus sincères ne doivent pas répéter les mêmes erreurs, disant aussi espérer que Didi puisse vraiment revenir à ses intentions originelles, car après tout, on ne peut pas se permettre de plaisanter avec la vie des gens !
Un renforcement de la réglementation en ligne dans un nombre croissant d'endroits, et une augmentation du nombre de villes ayant engagé des discussions avec Didi
Outre ces excuses que beaucoup ont eu bien du mal à comprendre, de nombreuses discussions avec Didi se sont multipliées. Selon des statistiques incomplètes, à la date du 29 août, les départements concernés de 14 villes, dont Beijing, Shenzhen, Nanjing, Guizhou, Tianjin, Guangzhou, Suzhou, Wuhan, Chongqing, Changsha, Haikou, Lanzhou, Sanya et Chengdu avaient ainsi discuté avec Didi.
Les départements provinciaux de contrôle de la circulation ou des relations publiques des provinces du Fujian, du Zhejiang, du Guangdong et d'autres ont également eu des entretiens avec Didi et formulé des exigences de rectification connexes.
Ces entretiens et demandes des villes ont beaucoup de points communs, notamment la priorité qui doit être accordée à la sécurité des passagers ; l'obtention de licences pour exploitation de véhicules en ligne conformément à la loi ; l'interdiction de l'accès aux véhicules et au personnel non conformes, le retrait de tous les véhicules et personnels non conformes déjà présents sur les plates-formes, etc.
Les journalistes ont également noté que certaines villes ou provinces ont élargi les entretiens lors du processus d'entrevue. Par exemple, à Lanzhou, en plus de Didi, 10 autres entreprises, telles que Shouqi, Shenzhou, Caocao et autres véhicules ayant obtenu la licence d'activité d'exploitation de véhicules en ligne de la ville de Lanzhou, ont également participé à l'entretien.
Les entretiens locaux révèlent des problèmes comme le « refus de supervision »
Ces entretiens et demandes ont révélé de nombreux aspects du problème. Le 26 août, le ministère des Transports a déclaré que les deux incidents de nature délictueuse et qui avaient porté atteinte à la sécurité des passagers ont révélé que la responsabilité principale de la société n'avait pas été mise en œuvre.
Dans le cas du meurtre de la jeune fille de Yueqing, le directeur général et le vice-président du service à la clientèle ont été mis hors de cause. Et on se souvient que, dans le cas du meurtre précédent de l'hôtesse de l'air, presque aucun membre du personnel concerné n'avait été touché.
Ce qui est plus grave, c'est le refus d'accepter la supervision. Dans le cas de l'assassinat de la jeune fille de Yueqing, la police a révélé qu'avant le dépôt de l'affaire, un appel d'alarme avait été passé pour se renseigner sur le numéro de plaque d'immatriculation du véhicule concerné, mais Didi avait refusé de le fournir.
Le 28 août, Wang Fumin, directeur adjoint du département des communications de la province du Guangdong, a révélé que, dans la gestion des voitures en ligne, il y a, pour de très nombreuses agences Didi, un refus d'accès à la supervision, que ce soit dans le Guangdong ou dans tout le pays.
« En particulier ce qui concerne les voitures faisant l'objet de réservations, non seulement il faut soumettre les informations du véhicule, mais aussi le trajet prévu, au département de supervision du gouvernement, mais Didi ne l'a toujours pas fait. Ce genre de problème n'est pas seulement un problème dans le Guangdong mais aussi dans tout le pays », a dit Wang Fumin.
Des commentaires ou des demandes formulées par de nombreuses villes
Le journaliste a noté que les discussions entre les départements ou les localités ont non seulement soulevé des questions, mais ont également fourni de nombreuses nouvelles opinions constructives ou demandes à Didi. Par exemple, le ministère des Transports a proposé de limiter le nombre de trajets quotidiens par voiture.
Le département des transports de Suzhou a pour sa part proposé d'accélérer le service de délivrance de permis d'exploiter légalement un véhicule en ligne légale, et que l'application et la voiture affichent les informations réelles du conducteur, facilitant ainsi la surveillance sociale.
La lettre d'excuses de Cheng Wei et Liu Qing mentionnait également la mise au point et le lancement d'un système d'enquête automatique de la police, toutes choses qui n'existaient pas à l'origine.