Argentine : une femme de 490 kilos évacuée de son domicile

C'est le drame d'Isabella Rosario : elle est tellement grosse que les pompiers ont dû briser un mur de sa maison pour l'emmener à l'hôpital. La jeune femme de 32 ans, alitée depuis trois ans, pèse pas moins de 490 kilos. Elle a été transférée pour subir un traitement. L'année dernière, elle avait fait la une en atteignant 400 kilos. Elle avait été hospitalisée pour enlever une énorme tumeur dans l'une de ses jambes et la soumettre à un traitement intégral pour son obésité. Elle devait perdre 200 kilos pour récupérer la mobilité perdue, mais le plan a échoué et après quelques semaines elle est retournée chez elle, où elle est restée prostrée et impuissante dans une petite pièce. Jusqu'à ce que le personnel de la défense civile brise un mur de sa chambre pour la sortir de la maison et la ramener à l'hôpital.

Isabella ne peut pas bouger-elle sent juste ses bras-et son lit ne passait pas, et pour cause, à travers aucune porte. La Protection civile a ensuite organisé une opération pour la sauver, arrivant avec des masses et des broyeurs. Il a fallu plus d'une heure pour briser le mur. Le calvaire d'Isabella a commencé il y a 8 ans. Jusque-là, elle avait réussi à vivre avec son obésité jusqu'à 2009, quand son père est mort. À ce moment-là, elle pesait 130 kilos. Elle a étudié, travaillé et consacré de nombreuses heures de ses journées à l'activité physique pour « combattre l'héritage familial ». « J'ai toujours été en surpoids. J'ai quitté l'école parce que je souffrais de discrimination. J'ai fait des études importantes pour être quelqu'un dans la vie. Cela semble désormais impossible », avait-elle confié au journal Clarin l'an dernier.

Mais elle a refusé de rester concentrée sur son traitement. Tout s'est effondré quand elle a perdu son emploi social et s'est retrouvée sans aucune aide d'état. Les tumeurs sont apparues (deux énormes lymphomes dans les jambes) et avec elles les craintes de ne plus jamais marcher. Elle vit dans un lit depuis trois ans. Isabella avait bien deux médecins cliniciens qui lui rendaient visite de temps en temps pour l'ausculter. Chaque jour, elle recevait un repas spécialement préparé par un nutritionniste. Elle avait l'aide de sa famille, qui assurait sa toilette, la nourrissait, l'habillait et la désinfectait. Mais rien ne suffisait plus pour perdre du poids. Elle a besoin d'urgence « d'un traitement interdisciplinaire, elle ne peut plus attendre », a expliqué Fernanda, sa meilleure amie, quelques minutes avant le transfert. « Je veux guérir et vivre », a clamé Isabella en quittant sa maison.