Dernière mise à jour à 08h39 le 14/08

Page d'accueil>>Société

Décès d'une "femme de réconfort" en Chine

Xinhua | 14.08.2017 08h31

Une Chinoise forcée à servir dans des maisons closes au front pour les troupes japonaises durant la Seconde Guerre mondiale est décédée samedi, portant le nombre de "femmes de réconfort", un euphémisme pour désigner les esclaves sexuelles, toujours en vie à seulement 14 dans la partie continentale de la Chine.

Huang Youliang est morte à l'âge de 90 ans à son domicile, dans le village de Yidui de la province de Hainan (sud).

En octobre 1941, à l'âge de 15 ans, Huang a été violée quand les troupes japonaises ont envahi sa ville natale. Elle a été placée plus tard dans une maison close et forcée d'avoir des relations sexuelles avec des soldats japonais pendant deux ans.

En juillet 2001, Mme Huang et sept autres "femmes de réconfort" ont poursuivi le gouvernement japonais, réclamant des excuses, mais le tribunal japonais a rejeté à plusieurs reprises leurs appels au cours de la dernière décennie, prétendant que les individus n'avaient pas le droit de poursuivre l'Etat en justice.

Les femmes forcées à l'esclavage sexuel par l'Armée impériale japonaise avant et durant la Seconde Guerre mondiale ont été appelées "femmes de réconfort". Selon des recherches, environ 400.000 femmes en Asie ont été obligées de servir comme "femmes de réconfort" pour l'armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Près de la moitié étaient chinoises.

Cependant, le gouvernement japonais refuse à ce jour de reconnaître sa responsabilité juridique dans le dossier des "femmes de réconfort".

Les efforts de 24 "femmes de réconfort" chinoises pour poursuivre le gouvernement japonais dans quatre affaires depuis 1995 ont tous échoués. Mme Huang est aussi la dernière victime à avoir poursuivi le gouvernement japonais pour esclavage sexuel dans la partie continentale de la Chine, a indiqué Su Zhiliang, directeur d'un centre de recherche sur les femmes de réconfort dépendant de l'Institut de sciences humaines et de communication de l'Université normale de Shanghai.

Le décès de Mme Huang signifie qu'il ne reste que 14 "femmes de réconfort" inscrites sur la partie continentale de la Chine.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :