Dernière mise à jour à 08h43 le 19/01
Un historien chinois a critiqué la présence d'un livre de droite dans les chambres d'un hôtel japonais, qui nie le massacre de Nanjing et le recrutement forcé des "femmes de réconfort".
En réponse à cet incident, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a appelé mardi le gouvernement japonais à présenter une histoire vraie à sa population.
Malgré les protestations, la chaîne hôtelière APA a refusé de retirer des chambres ce livre intitulé "La vraie histoire du Japon" écrite par Seiji Fuji, nom de plume du PDG de l'hôtel.
Zhang Jianjun, chercheur en chef à l'Institut de recherche sur le massacre de Nanjing, a indiqué que ce livre était un mensonge fondé sur la rhétorique de la droite japonaise.
Le nombre de résidents à Nanjing dépassait 600.000 avant le massacre sanglant dans lequel environ 300.000 soldats et civils ont été tués en décembre 1937, mais ce livre prétend qu'il n'y avait alors que 200.000 habitants dans cette ville.
De plus, le livre soutient qu'il n'y a pas de récit de témoins oculaires du massacre de Nanjing rédigés par des observateurs chinois ou japonais.
"C'est absurde", a critiqué M. Zhang, conservateur du Mémorial du massacre de Nanjing perpétré par les agresseurs japonais.
D'après M. Zhang, une vingtaine de personnes venues de l'Europe et des Etats-Unis ont enregistré les atrocités des troupes japonaises et leurs documents ont été conservés par l'UNESCO dans le Registre de la mémoire du monde.
"Le livre de droite décrit le Japon comme une victime de la guerre, ce qui illustre sa tentative de blanchir le rôle d'envahisseur du Japon en confondant le vrai et le faux", a conclu M. Zhang.