Dernière mise à jour à 13h20 le 28/12
Des millions de personnes en Chine - principalement des femmes - ont subi une chirurgie esthétique. (Feng Haiyong/China Daily) |
Concernant les procédures chirurgicales pour paraître plus belles, les femmes chinoises sont deux fois plus consommatrices que leurs homologues dans d'autres pays, selon un rapport basé sur une enquête de Insight Engineers, un cabinet de marché d'études au Royaume-Uni.
L'enquête a révélé que la gent féminine chinoise a dépensé l'équivalent d'environ 581 yuans (79,87 euros) par mois pour se bichonner. C'est plus du double de la moyenne mondiale qui est de l'ordre de 254 yuans, et 145 yuans de plus que le deuxième groupe dans le palmarès, les femmes en Corée du Sud.
Pour Wang Danru, chirurgien plasticien de l'hôpital No 9, affilié à l'Université de médecine de Jiao Tong Shanghai, les Chinoises manifestent un intérêt croissant pour toute une gamme d'opérations chirurgicales, principalement pour être plus jolies plutôt que de lutter contre le vieillissement. Ce qui peut expliquer pourquoi les patientes dans ce secteur sont beaucoup plus jeunes par rapport à d'autres pays.
Le document indique également que 74% des répondants chinois associent directement la beauté à l'apparence du visage, soit le taux le plus élevé de toutes les nations sondées. Le plus grand souci pour les femmes chinoises reste la peau flasque, les pattes d'oie et les petites rides aux coins des yeux.
L'étude a été réalisée auprès de 7 700 femmes «esthétiquement conscientes» dans 16 pays, âgées entre 18 et 65 ans.
Les femmes à la «conscience esthétique» ont été définies comme telles, après avoir donné des réponses positives à au moins deux des trois questions, notamment : «Il est important pour moi de paraître mon âge» ; «Je me soucie d'améliorer mon apparence faciale» ; et «Cela vaut la peine de dépenser de l'argent pour améliorer mon apparence».
La plupart des femmes interrogées en Chine proviennent de zones riches comme Beijing, Shanghai ou Guangzhou, la capitale de la province du Guangdong.
«La clientèle chinoise devient spectaculaire», a déclaré Woffles Wu, un chirurgien plastique de premier plan à Singapour. Sa clinique reçoit chaque mois de 30 à 40 patients en provenance de Chine, pour moins de dix personnes il y a quelques années.
«Certains patientes viennent sans limite financière et veulent juste obtenir les meilleurs résultats possibles. Elles sont prêtes à revenir de nombreuses fois», a-t-il souligné.
La ferveur des Chinoises pour la recherche de la beauté a poussé le marché de l'esthétique du pays à 400 milliards de yuans en 2015. Et devrait encore progresser de 20% chaque année, selon l'Association chinoise des plastiques et de l'esthétique. Devenant aujourd'hui le troisième plus grand marché, après les Etats-Unis et le Brésil.