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Taux de mariage en baisse dans les grandes villes chinoises

le Quotidien du Peuple en ligne | 23.12.2015 14h54
Taux de mariage en baisse dans les grandes villes chinoises
Des parents dans le parc Tianhe à Guangzhou, dans la province du Guangdong, pour arranger un «blind date» pour leurs enfants.

Aujourd'hui, les coûts moyens d'un mariage varient considérablement en fonction de la taille des villes, et les jeunes célibataires trouvent qu'il est de plus en plus difficile de fonder une famille dans les grandes métropoles.

A Guangzhou, la capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine), des parents se réunissent régulièrement le week-end dans le parc Tianhe pour arranger un «blind date» pour leurs enfants célibataires.

Inquiets, ces mères et pères soucieux remplissent des formulaires avec le CV de leurs enfants, puis les affichent en public. Cette activité a été initiée en 2013 et la plupart des jeunes non-mariés sont âgés entre 30 et 35 ans. Chaque week-end, on dénombre près de 10 000 annonces.

A 37 ans, M. Zhang, n'a toujours pas trouvé son âme sœur, car il n'est pas encore propriétaire de son propre logement. M. Wang, né en 1980, ne se presse pas pour former une famille, mais ses parents ont commencé depuis plusieurs années déjà à arranger des rendez-vous pour lui.

Une soirée de « blind date » pour les jeunes célibataires.

Xiaoqi, une jeune fille de 21 ans, est native d'une petite ville où les femmes se marient très jeunes. Une fois avoir déménagé à Guangzhou, la capitale de la province du Guangdong, elle a constaté qu'un bon nombre de personnes, entre 30 et 40 ans, menaient plutôt bien leur vie de célibataire. Cet écart d'esprit la rend souvent confuse.

En Chine, on définit comme «célibataires âgés» les femmes et hommes de plus de 31 et 33 ans non-mariés.

Des chercheurs de l'Université des sciences et technologies de Huazhong ont récemment confirmé le phénomène qui fait que la taille des cités affecte grandement la probabilité du mariage. Plus grande la ville, plus difficile pour ses jeunes célibataires de fonder une famille.

Xu Anqi, la directrice du Centre de recherche sur la famille de l'Académie des sciences sociales à Shanghai, a mené une enquête auprès de 3200 personnes mariées à Shanghai et à Harbin (nord de la Chine). Cette étude témoigne du changement des critères du mariage par rapport au logement, revenu, charge familiale entre les années 60 et 90.

«Avant les années 80, les conditions matérielles étaient moins importantes dans l'évaluation du mariage, l'économie planifiée rendant les revenus égaux entre les individus», a fait observer Xu Anqi.

Des études ont mis en évidence la progression du taux des célibataires dans les zones urbaines chinoises : en 2002, avec la taille de la ville augmentant de 1%, la probabilité du mariage a baissé de 0,075 %, tandis qu'en 2007, la taille de la municipalité croissant de 1%, la probabilité du mariage est tombée de 0,105%. Cela signifie qu'en 2007, l'échelle urbaine en progression, le taux de mariage des jeunes a diminué de 10,5 %.

La principale raison de ce résultat est que les coûts conjugaux augmentent nettement dans les grandes villes, y compris le logement et les charges pour les enfants.

Le sociologue Li Weiming a souligné que cette situation donnait aux hommes plus de possibilités de choix, cela restant une certaine pression pour les femmes ayant dépassé l'âge de fécondité. Mais en revanche, la modification de l'idée sur la famille serait progressivement en faveur des femmes puisque celles-ci se libèrent désormais de l'obligation de donner naissance. 

(Rédacteurs :Qian HE, Yin GAO)
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