Les selfies, c'est très à la mode. Même chez les terroristes… sauf que si beaucoup d'entre nous savent que diffuser une ou deux de ces photos en ligne peut parfois s'avérer être assez embarrassant, il est rare que cela aille beaucoup plus loin. Et surtout pas d'avoir pour conséquence de recevoir une bombe sur la tête, larguée par un avion de l'armée de l'air américaine… pour avoir oublié d'être un peu plus discrets et que les Américains ne sont pas les premiers venus en matière de technologie, des membres de l'Etat Islamique viennent de l'apprendre douloureusement à leurs dépens.
On s'en doute, pas de photos comiques ou pornographiques de la part des terroristes, mais des clichés qui se sont avérés en fin de compte beaucoup plus dangereuses pour leurs auteurs, puisqu'ils se sont rien moins que pris en photo en face d'un quartier général secret et l'ont diffusé sur leurs médias sociaux. Ce à quoi ils n'auraient sans doute jamais pensé, c'est que ces photographies ont attiré l'attention des renseignements de l'US Air Force, qui, 22 heures plus tard, a détruit tout le bâtiment avec trois bombes guidées par GPS.
Ce fut un travail incroyable pour identifier ce repaire des terroristes, mais les renseignements américains ont rapidement exploité cette erreur de l'Etat Islamique, souvent prompt, entre autres, à vanter ses qualités d'organisation en ligne. L'organisation terroriste est tristement célèbre pour son exploitation des médias sociaux à des fins de recrutement. Selon l'Air Force Times et CNN, l'organisation touche environ 200 000 visionneurs sur Twitter et d'autres sites, ce qui lui a permis de rallier environ 3 400 Occidentaux et au moins 200 Américains à sa cause.
Mais les apprentis militants de l'État Islamique ne sont pas les seuls à s'intéresser aux messages de l'organisation terroriste sur l'Internet : l'US Air Force ratisse en permanence les médias sociaux de l'organisation pour y chercher des photos exactement comme celles qui viennent de servir à une frappe aérienne. Les auteurs de ces photos ont simplement oublié une chose : qui que vous soyez, où que vous soyez, une fois qu'elles sont sur l'Internet, il n'y a pas de retour en arrière possible...