La mondialisation a sans aucun doute des bons côtés, mais comme toute médaille, elle a aussi son revers, et un citoyen américain vient d'en faire l'amère expérience : il a été arrêté à Abu Dhabi après avoir affiché un message Facebook critiquant ses employeurs et fait un commentaire désobligeant envers les Arabes ; il a été libéré sous caution en attendant son procès, qui aura lieu le 17 mars.
Ryan Pate, un mécanicien d'hélicoptère civil, qui était revenu dans les Émirats arabes unis le mois dernier, a reçu un appel de la police d'Abu Dhabi lui demandant de se rendre au poste. À son arrivée, la police a informé Pate qu'il était accusé d'avoir violé les lois locales sur Internet pour avoir diffamé son employeur, qui avait transmis les accusations portées contre lui. Il est actuellement en liberté sous caution, mais il risque une amende pouvant aller jusqu'à 50 000 Dollars US et cinq ans de prison. David Jolly, un parlementaire américain, a écrit au secrétaire d'Etat américain John Kerry et au procureur général des Emirats, Ali Mohammed Abdullah Al Bloushi, pour demander la libération de Pate.
Dans sa lettre au procureur général, il dit que Ryan Pate a été arrêté et inculpé pour un message Facebook envoyé depuis… le sol américain ! « Je comprends parfaitement la loi des Émirats arabes unis concernant les médias sociaux et respecte la souveraineté de votre royaume de défendre et faire respecter ses lois », écrit-il dans sa lettre, ajoutant « Cependant, les messages Facebook qui ont été publiés par M. Pate ont été écrits alors qu'il résidait aux États-Unis. De par le Premier Amendement de la Constitution des États-Unis, M. Pate est protégé par la loi américaine qui lui permet d'exprimer librement son opinion indépendamment du contenu. Comme tel, il est profondément troublant que M. Pate fasse maintenant face à une procédure judiciaire sur une action qui a été faite légalement dans son pays d'origine », a-t-il ajouté.
Aux dernières nouvelles, les accusations de calomnie en ligne envers l'islam et les Émirats arabes unis auraient été abandonnées, mais Pate fait encore face à des accusations de calomnie en ligne envers son employeur et sa direction.