Un étudiant nord-coréen aurait été enlevé à Paris

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

23.11.2014 09h50

Selon des informations du quotidien français Le Monde, un étudiant nord-coréen aurait été victime d’un enlèvement lors de la première semaine de novembre. D’après l’agence sud-coréenne Yonhap, le jeune homme, identifié sous le simple nom de famille, Han, et qui serait le fils « d’un collaborateur de Jang Song-taek », oncle du leader nord-coréen Kim Jong-un, fusillé en décembre 2013, faisait des études dans la plus grande discrétion à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette Il.

L’agence sud-coréenne rappelle que la destitution de Jang Song-taek, qui passait pour le numéro 2 du régime, et son procès rapide devant un tribunal militaire, avaient signifié la mise à l’écart de façon spectaculaire de la sorte de conseil de régence qui avait entouré Kim Jong-un après la mort de son père, Kim Jong-il, un an plus tôt. Ses réseaux avaient par la suite subi une purge, dont, toujours selon Yonhap, le père de Han aurait été victime, et ajoutant que la disparition du jeune homme à Paris pourrait s’inscrire dans ce mouvement de fond.

Le jeune Han a été kidnappé début novembre dans la capitale française par des Asiatiques, sans que l’identité ni même l’origine des ravisseurs aient pu être formellement établies. Conduit à l’aéroport en vue d’être exfiltré vers son pays d’origine, Han aurait, d’après Le Monde, réussi, au moins momentanément, à échapper à ses ravisseurs. Quant aux médias sud-coréens, ils se perdent en conjectures, ne sachant s’il est toujours en fuite, s’il a été capturé de nouveau, ou même s’il s’est réfugié auprès des autorités françaises ou de diplomates sud-coréens.

Han faisait des études en France depuis 2011, comme neuf autres camarades envoyés par la Corée du Nord et qui ont été répartis dans les Ecoles nationales d’architecture de Paris-La Villette et de Paris-Belleville. Ce programme lancé en 2002 en vertu d’un accord d’Etat à Etat, et sur lequel les autorités françaises ont toujours été discrètes, a déjà délivré dix masters à un premier groupe, dont les membres ont étudié huit ans dans différentes écoles d’architecture en France.