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Le Tibet à la recherche d'un équilibre entre la nature et le tourisme

le Quotidien du Peuple en ligne | 11.09.2018 16h24

La région autonome du Tibet va placer la conservation de l'environnement avant le développement du tourisme, ont annoncé des responsables lors de la quatrième Exposition touristique et culturelle du Tibet chinois, dont la clôture est prévue le 11 septembre.

Selon Qizhala, président du gouvernement régional qui s'est exprimé lors de l'exposition, l'industrie du tourisme de la région s'est développée rapidement ces dernières années et est devenue un moteur de croissance. Le tourisme contribue ainsi à au moins 30% du PIB du Tibet, a-t-il souligné, ajoutant toutefois que si les visiteurs apportent de l'argent, l'écologie est plus importante.

Le nombre de touristes chinois et étrangers que le Tibet reçoit chaque année devrait atteindre 30 millions, contre 10 millions en 2012 et 20 millions en 2015, a-t-il encore précisé.

Néanmoins, en dépit de ce boom du tourisme impressionnant, le gouvernement régional a toujours fait de l'environnement un élément essentiel, a-t-il dit. Il travaille ainsi avec des experts spécialisés sur le plateau Qinghai-Tibet et écoute leurs conseils sur l'équilibre entre la protection de l'environnement et le tourisme. De même, a-t-il ajouté, des efforts sont déployés pour empêcher « le développement aveugle et le surdéveloppement ».

La région prévoit également de réduire le nombre de touristes visitant certains de ses sites touristiques situés à proximité des glaciers, tels que le mont Qomolangma, plus connu sous le nom d'Everest. Une limite maximale de visites du mont Qomolangma sera fixée et mise en œuvre en 2019, a-t-il annoncé.

« Nous devons toujours garder à l'esprit le caractère essentiel de la protection de l'environnement », a encore dit Qizhala.

Depuis 2009, des investissements totaux de 9,6 milliards de yuans (1,4 milliard de dollars) ont été placés dans la protection écologique de la région. Et, selon le gouvernement régional, rien que pour l'an dernier, 1,14 milliard de yuans ont été investis.

Des marchands de champignons de la ville de Nagqu, au Tibet, vus lors de l'exposition. (Photo Palden Nyima / China Daily)

De même, afin de mieux protéger la faune, un mécanisme a été mis en place en 2015 en vertu duquel les agriculteurs et les éleveurs ayant subi des pertes causées par des animaux sauvages peuvent obtenir une indemnisation. Jusqu'à présent, 85 millions de yuans ont été dépensés.

En ce qui concerne l'avenir, Yao Tandong, directeur de l'Institut du plateau Qinghai-Tibet de l'Académie chinoise des sciences, a proposé lors de l'exposition de créer davantage de parcs nationaux pour mieux utiliser les ressources touristiques et protéger l'environnement.

Grâce aux enquêtes menées par l'équipe d'étude scientifique du plateau Qinghai-Tibet, la région envisage actuellement la création de quatre parcs nationaux dans la région, notamment le plus grand lac du Tibet, le Siling Co, le mont Qomolangma, le grand canyon de Yarlung Zangbo et enfin la forêt terrestre du royaume de Guge.

Une fois que ces parcs nationaux pittoresques ont été établis, une planification unifiée pourra être entreprise pour les protéger afin de minimiser les dommages causés par le tourisme sur l'environnement, a enfin déclaré Qizhala, le président de la région.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Yishuang Liu)
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