Dernière mise à jour à 09h38 le 18/10
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanaani a critiqué mardi la récente décision du Conseil européen de maintenir contre Téhéran des sanctions qui étaient censées être levées mercredi dans le cadre de l'accord sur le nucléaire de 2015.
Dans un communiqué publié par le ministère iranien des Affaires étrangères, M. Kanaani a décrit la décision du Conseil européen comme "unilatérale, illégale et politiquement injustifiable".
Il a déclaré que cette décision constituait une "violation explicite" des engagements pris par l'Union européenne (UE) et le groupe E3 (composé de la France, du Royaume-Uni et de l'Allemagne) dans le cadre de l'accord sur le nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), ainsi que de la résolution 2231 par laquelle le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé cet accord.
Dans un communiqué publié mardi sur son site Internet, le Conseil européen a annoncé avoir décidé de "prendre les mesures nécessaires pour maintenir les restrictions pesant sur l'Iran en vertu du régime de non-prolifération de l'UE".
"Le Conseil a estimé qu'il existait des raisons valables de s'abstenir de lever ces restrictions au jour initialement prévu pour la transition (le 18 octobre 2023) dans le JCPOA", a-t-il ajouté.
L'Iran a signé le JCPOA en juillet 2015 avec plusieurs puissances mondiales, acceptant de freiner son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions contre Téhéran. Les Etats-Unis se sont toutefois retirés de l'accord en mai 2018 et ont réimposé des sanctions unilatérales au pays, amenant l'Iran à renoncer à certains de ses engagements dans le domaine nucléaire.