Dernière mise à jour à 09h38 le 18/10
De la centrale hydroélectrique dans le district de Kiryandongo (centre-nord) à l'aéroport central d'Entebbe, à 36 km au sud-ouest de Kampala, la capitale ougandaise, ce pays d'Afrique de l'Est a été témoin des changements positifs apportés par l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" (BRI), qui célèbre cette année le 10e anniversaire de sa mise en place.
L'Ouganda est l'un des nombreux pays africains qui cherchent à accélérer le développement et à tirer profit de la BRI, en particulier dans les secteurs de l'énergie et des infrastructures, complétés par d'autres programmes tels que le cadre de coopération Sud-Sud et le Forum sur la coopération sino-africaine.
À l'aéroport international d'Entebbe, principal point d'accès du pays enclavé au reste du monde, des ingénieurs chinois et leurs collègues ougandais travaillent à la modernisation et à l'agrandissement du port aérien, vieux de 70 ans, dont la dernière rénovation majeure remonte au début des années 1970.
La modernisation et l'agrandissement de l'aéroport font partie d'un projet de 200 millions de dollars américains financé par la Banque d'import-export de Chine.
"Nous en sommes aux dernières étapes de la première phase de modernisation et d'expansion. Un certain nombre de sous-éléments du projet ont été réalisés ; par exemple, un nouveau centre de fret ultramoderne a été achevé en 2021 et a été mis en service. Il a la capacité de traiter 100.000 tonnes de fret", a dit Vianney Luggya, responsable des affaires publiques de l'Autorité de l'aviation civile de l'Ouganda, lors d'une récente interview accordée à Xinhua. "Maintenant que nous avons une installation avec une plus grande capacité, cela nous aide. Nous avons plus d'exportations que d'importations ces derniers temps, et la majeure partie des exportations ougandaises comprend des produits frais", a-t-il poursuivi.
China Communications Construction Company Ltd, l'entrepreneur chargé de la construction, a également renforcé deux pistes d'atterrissage et certaines aires de trafic, a fait remarquer M. Luggya.
Un nouveau terminal passagers de 20.000 mètres carrés est en cours de construction et sera achevé au milieu de l'année prochaine. Selon M. Luggya, ce projet devrait permettre de répondre à la pression croissante du trafic de passagers. Lorsque le terminal sera achevé, l'aéroport pourra accueillir 3,5 millions de passagers par an, contre 1,8 million actuellement.
"La nouvelle aérogare arrive à point nommé, car le trafic de passagers augmente, et les projections montrent qu'il va encore augmenter", a dit M. Luggya.
Le projet d'agrandissement de l'aéroport est directement lié à la voie express Kampala- Entebbe, financée et construite par la Chine. Cette voie rapide à quatre voies, d'une longueur de 49,56 km, est déjà en service et relie l'aéroport à Kampala.
La voie express a été construite pour décongestionner le trafic entre la ville et l'aéroport. Selon les données du gouvernement, elle a permis de porter la durée du trajet des automobilistes entre Kampala et Entebbe à 30 minutes, contre 120 minutes en empruntant la route existante, étroite et encombrée, qui relie Kampala à Entebbe.
Plus au nord de l'Ouganda, le long du Nil, les ingénieurs chinois et leurs homologues ougandais en sont aux dernières étapes des essais et de la mise en service de la centrale hydroélectrique de Karuma, d'une capacité de 600 mégawatts (MW). Cette centrale, d'une valeur de 1,7 milliard de dollars, financée en partie par la Banque d'import-export de Chine, est considérée comme un projet phare dans les relations bilatérales entre la Chine et l'Ouganda.
"Elle va ajouter 600 MW au réseau ougandais en termes d'approvisionnement en électricité. Vous vous souvenez qu'il y a quelques années, environ 10 ans, nous souffrions de nombreux délestages et de coupures d'électricité persistantes. Et cela appartient plus ou moins au passé", a dit à Xinhua Albert Byaruhanga, chef de projet de la centrale pour le compte du propriétaire, Uganda Electricity Generation Company Ltd.