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La Turquie ne laissera pas les pays "soutenant le terrorisme" rejoindre l'OTAN, affirme le président Erdogan

Xinhua | 30.05.2022 08h27

La Turquie ne laissera pas les pays "soutenant le terrorisme" entrer dans l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), a déclaré dimanche le président Recep Tayyip Erdogan, soulignant que les discussions avec la Suède et la Finlande au sujet de leur intention de rejoindre l'alliance n'avaient pas encore eu de résultat.

Les négociations de la semaine dernière avec les délégations finlandaise et suédoise dans la capitale turque Ankara n'ont pas atteint le "niveau espéré", a confié M. Erdogan aux journalistes dans l'avion le ramenant d'Azerbaïdjan.

"Elles ont des attentes, mais elles n'ont pas pris les mesures nécessaires concernant la Turquie", a rapporté le média public TRT en citant M. Erdogan.

Au contraire, elles ont maintenu les activités que la Turquie dénonce, a déploré le président turc.

"Tant que Tayyip Erdogan sera à la tête de la République de Turquie, nous ne pourrons assurément pas dire 'oui' à des pays 'soutenant le terrorisme' et qui souhaitent entrer dans l'OTAN", a-t-il martelé.

La Suède et la Finlande ont formellement déposé leur demande d'adhésion à l'OTAN la semaine dernière après que le conflit Russie-Ukraine a éclaté en février.

A l'exception de la Turquie, les alliés de l'OTAN ont salué les propositions des deux pays. L'accession de nouveaux Etats membres requiert néanmoins un consensus parmi les membres existants de l'organisation.

Ankara rejette l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'alliance au motif de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et d'autres groupes anti-Turquie.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, se rebelle contre le gouvernement turc depuis plus de trois décennies.

La Turquie accuse également les deux pays nordiques d'accueillir des membres du Mouvement Gülen, qui est derrière la tentative de putsch de 2016 selon Ankara.

La Turquie a demandé des "assurances concrètes" de la part de la Suède et de la Finlande prouvant la "fin de leur soutien" à ces groupes, tout en exigeant la levée des sanctions sur les armes à l'encontre d'Ankara.

Une délégation conjointe suédo-finlandaise a tenu des pourparlers à Ankara avec des responsables et diplomates turcs la semaine dernière afin de tenter de résoudre les différends avec la Turquie.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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