Dernière mise à jour à 08h42 le 27/05
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue français Emmanuel Macron se sont entretenus jeudi par téléphone pour discuter de la crise ukrainienne, des perspectives d'élargissement de l'OTAN et de leurs relations bilatérales.
M. Erdogan a déclaré à M. Macron que la Turquie souhaitait "une paix juste" dans les plus brefs délais entre la Russie et l'Ukraine, et continuait à encourager les deux parties à maintenir leur dialogue et leurs échanges diplomatiques, a indiqué la présidence turque dans un communiqué.
Concernant les candidatures de la Finlande et de la Suède à l'OTAN, M. Erdogan a déclaré que les "contacts" entre ces pays et des individus et institutions affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti illégal en Turquie, n'étaient pas conformes à l'esprit de l'alliance, selon le communiqué.
La Suède et la Finlande ont envoyé mercredi des délégations à Ankara dans le but de résoudre leurs différends avec la Turquie, qui menace de bloquer leur candidature à l'OTAN.
La Turquie a présenté ses exigences aux délégations, demandant aux deux pays nordiques de prendre des mesures concrètes pour répondre aux préoccupations sécuritaires de la Turquie, a déclaré le porte-parole présidentiel turc Ibrahim Kalin après les pourparlers.
Les deux pays ont officiellement soumis leur demande d'adhésion à l'OTAN, qui doit être approuvée par tous les membres actuels de l'alliance.
La Turquie est le seul membre de l'alliance qui s'oppose à leur candidature, invoquant leur soutien au PKK et à sa branche syrienne, les Unités de protection du peuple kurde (YPG). Elle leur reproche également d'héberger des membres du mouvement Gülen, accusé par Ankara d'être derrière le coup d'Etat militaire manqué de 2016.
Ankara demande en outre à la Suède et à la Finlande de lever leurs restrictions sur les exportations d'armes, des mesures prises après que la Turquie a lancé des opérations militaires en Syrie en 2019.
