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(COVID-19) Une situation sanitaire "tendue et inquiétante" en France, selon le ministre de la Santé

Xinhua | 12.03.2021 08h33

Le ministre français de la Santé Olivier Véran a qualifié jeudi soir, lors de sa conférence hebdomadaire, la situation sanitaire en France de "tendue et inquiétante" avec une forte pression sur les hôpitaux, notamment dans les départements des Hauts-de-France, d'Ile-de-France et de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).

Le nombre de contamination quotidienne tourne désormais autour de 21.000 cas par jour en moyenne en France, notamment en raison des mesures en vigueur (couvre-feu, confinement partiel, tests etc). Mais cette relative stabilité du nombre de contamination et du taux d'incidence au niveau national cache deux réalités qui peuvent être lourdes de conséquences : l'hétérogéneïté de l'épidémie sur le territoire et l'impact des variants sur la pression sanitaire, a indiqué le ministre de la Santé.

"La situation est à nouveau contrastée d'une région à une autre avec des tensions majeures en PACA, dans les Hauts-de-France ainsi qu'en Ile-de-France", a-t-il déclaré. Selon Olivier Véran, le nombre de patient COVID-19 en soins "critique réanimatoire" a nettement augmenté cette semaine en France, passant de 3.555 le 1er mars à plus de 4.000 aujourd'hui.

"C'est une augmentation de 455 patients en plus dans les réanimations pour un nombre total de patient qui dépasse les 6.000 désormais. Soit un taux d'occupation supérieur à 85% des capacités de réanimation actuelle", a-t-il expliqué. Les patients COVID-19 en soins "critiques" et réanimation représentent désormais 80% à eux seuls, des capacités initiales des réanimations françaises.

Cette pression devrait encore s'accentuer dans les semaines à venir, a dit M. Véran. D'où la décision des autorités sanitaires de déprogrammer les soins chirurgicaux importants dans le pays pour libérer des lits et de mobiliser les établissements privés. Face à la forte pression, 36 évacuations sanitaires ont été réalisées au cours de la semaine du 28 février au 4 mars pour éviter la saturation des hôpitaux, dont 4 évacuations depuis la Réunion vers l'Ile-de-France.

La situation épidémique et sanitaire en Ile-de-France préoccupe particulièrement les autorités. 350 cas pour 100.000 habitants en terme d'incidence sont enregistré en moyenne chaque semaine dans cette région, avec un taux d'incidence qui dépasse les 400 dans les départements de Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis.

"Notre inquiétude porte particulièrement sur les réanimations en Ile-de-France : Toutes les douze minutes, un francilien est admis en réanimation", a indiqué M. Véran. Au total 1.080 patients sont pris en charge à ce jour en réanimation en Ile-de-France, "presque le pic de la deuxième vague", a rappelé le ministre de la Santé.

Outre l'hétérogeneïté de l'épidémie sur le territoire, la pression sanitaire actuelle s'explique par la progression des variants qui se poursuit de manière inégale sur le territoire. Les variants sont plus contagieux que le COVID-19 classique qu'ils remplacent progressivement, a constaté Olivier Véran. La part du variant britannique est désormais supérieure à 67% et celle du variant sud-africain et brésilien tourne autour de 6%. Les variants qui représentent ainsi plus de 2/3 des contaminations sont devenus la norme en France, a déclaré le ministre de la Santé.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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