Dernière mise à jour à 09h04 le 22/10
Chypre, la Grèce et l'Egypte ont condamné mercredi "les forages et les opérations sismiques illégaux de la Turquie" dans des zones marines qui ont déjà été délimitées conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
"Nous avons fermement condamné les forages et les opérations sismiques illégaux de la Turquie dans la(e) Zone économique exclusive (ZEE)/plateau continental de Chypre, dans des zones marines déjà délimitées conformément au droit international, y compris entre la République de Chypre et la République arabe d'Egypte", ont déclaré les dirigeants des trois pays dans le communiqué commun du 8e Sommet trilatéral Chypre-Egypte-Grèce, tenu à Nicosie.
Le président chypriote Nicos Anastasiades, le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis se sont rencontrés à Nicosie mercredi dans le cadre de la coopération et de la coordination trilatérales entre les trois pays et ont discuté d'un large éventail de questions tout en réitérant l'importance de renforcer leurs efforts communs pour promouvoir la paix, la stabilité, la sécurité et la prospérité en Méditerranée orientale.
Les dirigeants "ont également condamné les violations continues de l'espace aérien et des eaux territoriales grecs dans la mer Egée ainsi que les activités illégales de la Turquie dans les zones du plateau continental grec, en violation du droit international".
"Nous avons souligné l'importance du respect de la souveraineté et des droits souverains de chaque Etat dans ses zones maritimes conformément au droit international, et comme le reflète la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS), et nous avons demandé à la Turquie de s'abstenir définitivement de commettre de tels actes à l'avenir, contribuant ainsi à créer des conditions propices à un dialogue qui ne peut être mené dans un environnement agressif ou sous la menace de l'usage de la force", peut-on lire dans le communiqué.
Les dirigeants appellent également "la Turquie à accepter l'invitation de Chypre à engager des négociations, de bonne foi et dans le plein respect du droit international, dans le but de parvenir à un accord sur la délimitation maritime entre leurs côtes respectives, ou à soumettre la question à la Cour internationale de justice".
Les trois pays ont lancé leur coopération tripartite à la fin de l'année 2014.