Dernière mise à jour à 13h14 le 18/09
Le ministre français de la Santé Olivier Véran a annoncé jeudi que des mesures de restrictions seraient prises localement d'ici samedi dans des villes comme Lyon, et Nice où le virus circule activement.
"Nous avons demandé au préfet du Rhône et des Alpes-Maritimes de concerter avec les élus pour proposer au gouvernement, d'ici samedi, les mesures pour enrayer la circulation du virus et limiter son impact sur le système sanitaire", a déclaré M. Véran lors d'une conférence de presse.
Des territoires comme Marseille, Bordeaux et Guadeloupe ont déjà imposés des mesures fortes telles que l'interdiction de rassemblement, la fermeture des bars et l'annulation de certains événements, en raison de l'accélération de la circulation du virus. Ils ne sont pas pour autant à l'abri d'un nouveau durcissement.
"Si la situation sanitaire ne s'améliore pas - dans ces territoires -, particulièrement Marseille et la Guadeloupe, il faudra sans doute prendre des mesures encore plus fortes", a averti M. Véran. A chaque fois la même stratégie : un examen de la situation de chaque territoire, une méthode de concertation avec les acteurs locaux et des mesures prises adaptées à chaque situation.
Selon le ministre de la Santé, l'épidémie du COVID-19 est à nouveau très active dans le pays. Jeudi, 53 départements ont dépassé le seuil d'alerte établi à 50 cas pour 100.000 habitants, et sont donc classés dans la zone de circulation active du virus, a précisé M. Véran.
"Nous sommes d'ores et déjà là, à Marseille. Nous sommes à près de 6 fois ce seuil en Guadeloupe, à 5 fois ce seuil à Bordeaux, à Lyon, 4 fois ce seuil et à Paris à plus de 3 fois ce seuil", a expliqué M. Véran.
Le virus gagne ainsi du terrain et génère depuis plusieurs jours, de nombreuses contaminations, de nouveaux patients hospitalisés et davantage de cas graves en réanimation. Le ministre de la Santé a indiqué que le nombre de malades COVID-19 en réanimation remontait de façon préoccupante avec des différences significatives entre les régions.
A cette occasion, M. Véran a fait remarquer qu'"au printemps dernier, une personne malade allait contaminer deux autres personnes tous les trois jours. Actuellement, une personne malade contamine en moyenne deux autres personnes tous les quinze jours".
La France a déjà passé des premières commandes de tests antigéniques (tests salivaires) à hauteur de 5 millions de tests qui arriveront d'ici début octobre, a annoncé le ministre de la Santé.