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Biden fustige Trump alors que les manifestations causées par la mort de George Floyd continuent de faire rage à travers les Etats-Unis

Xinhua | 03.06.2020 09h09

L'ancien vice-président américain et candidat démocrate présumé à la présidence Joe Biden a fustigé mardi le président américain Donald Trump pour avoir organisé une séance de photos près de la Maison Blanche un jour plus tôt, alors que les manifestants étaient dispersés par la police.

S'exprimant à Philadelphie sur les troubles survenus à travers le pays après la mort de George Floyd provoquée par la brutalité policière, Joe Biden a déclaré que le peuple américain "peut être pardonné de croire que le président est plus intéressé par le pouvoir que par le principe, plus intéressé à servir les passions de sa base que les besoins des personnes dont il a la charge".

Il faisait référence aux événements de lundi où la police a utilisé des gaz lacrymogènes, des grenades offensives et des balles en caoutchouc contre des manifestants pacifiques près de la Maison Blanche afin que Trump, après avoir terminé un discours au cours duquel il a menacé d'envoyer l'armée pour réprimer l'escalade du chaos, puisse se rendre à l'église épiscopale St John's, où il a participé à une séance de photos en compagnie de hauts fonctionnaires de l'administration.

Dans ce discours, prononcé le jour même où sept Etats et le District de Columbia organiseront des primaires qui pourraient voir M. Biden récolter le nombre de votes de délégués suffisant pour remporter l'investiture, M. Biden a déclaré que la nation "réclamait à grands cris un leadership qui puisse nous unir" et que c'est lui, plutôt que Trump, qui pourrait le lui donner.

"Je ne trafiquerai pas dans la peur et la division. Je n'attiserai pas les flammes de la haine. Je chercherai à guérir les blessures raciales qui ont longtemps affligé ce pays - et non pas à les utiliser à des fins politiques", a affirmé cet homme de 77 ans. "Je ferai mon travail et j'assumerai mes responsabilités. Je ne blâmerai pas les autres", a-t-il ajouté.

La phrase "Je ne peux pas respirer" répétée par les manifestants pour faire écho aux derniers mots de Floyd avant de mourir étouffé est "un appel au réveil pour notre nation, pour nous tous", a dit M. Biden, soulignant en même temps qu'il n'y avait "pas de place pour la violence" ou les "émeutes" ou la "destruction de biens". "Il n'est pas non plus acceptable que notre police ... intensifie la violence", a-t-il indiqué.

Sept jours après le début des manifestations nationales, des incendies criminels, des actes de vandalisme et des pillages ont eu lieu en divers endroits aux Etats-Unis.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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